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Table ronde

Normes : les élus locaux doivent-ils prendre la main ?

Publié le 12/04/2024 • Par Léna Jabre • dans : A la une, Actu juridique, France

Table ronde sur les normes juridiques régissant le fonctionnement des collectivités territoriales en présence (de gauche à droite) de Gilles Carrez (président du Conseil national d’évaluation des normes), Stanislas Lucienne (DGS de Vanves et conseiller technique au Syndicat national des DG des collectivités territoriales), Jean-Luc Arnaud (président délégué de l'Association des techniciens territoriaux de France), Guy Geoffroy (maire [LR] de Combs-la-Ville et coprésident du comité législatif et réglementaire de l’AMF) et Olivier Renaudie (professeur à l'école de droit de La Sorbonne et codirecteur du Groupement de recherche sur l'administration locale en Europe).
Table ronde sur les normes juridiques régissant le fonctionnement des collectivités territoriales en présence (de gauche à droite) de Gilles Carrez (président du Conseil national d’évaluation des normes), Stanislas Lucienne (DGS de Vanves et conseiller technique au Syndicat national des DG des collectivités territoriales), Jean-Luc Arnaud (président délégué de l'Association des techniciens territoriaux de France), Guy Geoffroy (maire [LR] de Combs-la-Ville et coprésident du comité législatif et réglementaire de l’AMF) et Olivier Renaudie (professeur à l'école de droit de La Sorbonne et codirecteur du Groupement de recherche sur l'administration locale en Europe). F. KLEMCZYNSKI – La Gazette
Depuis des années, le constat est posé d’une norme nationale trop détaillée : l’inflation normative, aussi bien législative que réglementaire, serait un poids empêchant l’action locale. La solution résiderait-elle dans le développement d’une norme locale, aux mains des collectivités territoriales ? « La Gazette » donne la parole aux experts.

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Inflation des normes : peut-on dégonfler le mammouth ?

Trop de normes tue la norme

Quels sont, aujourd’hui, les reproches visant la norme qui s’applique aux collectivités ?

Olivier Renaudie : Le contexte actuel, de manière générale, exprime une hostilité assez nette dans un certain nombre de secteurs contre l’inflation normative, contre la complexité et le poids des normes. S’agissant des collectivités territoriales, on constate que, malheureusement, depuis de trop nombreuses années, le législateur entre dans un degré de détail tel que les lois sont de plus en plus longues, de plus en plus touffues et nécessitent des décrets d’­application très techniques.

Gilles Carrez : En effet, beaucoup de lois, je pense notamment à celles dans le domaine de la transition écologique, vont de plus en plus dans un degré de détail que je juge pour ma part inutile.

Guy Geoffroy : En France, on a une fichue manie qui consiste à penser, malgré les articles 34 et 37 de la Constitution, que ce qui est écrit dans la loi est plus sûr que si c’est écrit dans le règlement. Sauf que la portée juridique et la portée concrète d’un texte de loi et d’un texte réglementaire sont exactement les mêmes.

Stanislas Lucienne : C’est vraiment parce que l’on est dans le champ du droit administratif que, techniquement, on se porte sur cette idée qu’il faut tout dire explicitement. Il le faut à cause de la responsabilité qui pèse sur les collectivités. Que l’on soit un fonctionnaire d’Etat ou un fonctionnaire territorial, on aura les mêmes réflexes de l’écrit : on aime le droit dur. La norme souple nous fait culturellement peur parce que l’on se pose la question de la précision, de l’opposabilité.

G. G. : En plus, la même loi appliquée systématiquement de la même manière partout ne porte pas les mêmes droits et devoirs partout. Parce qu’une fois qu’un principe est admis au niveau national, il faut qu’il soit mis en œuvre de manière efficiente, efficace et concrète sur chaque territoire. La règle est ­censée être la même pour tous, mais la mise en œuvre doit s’adapter aux réalités du terrain. C’est là la clé de la réussite de l’abaissement du poids des normes.

Concrètement, qu’est-ce que cela implique sur le terrain ?

Jean-Luc Arnaud : Sur la mise en œuvre de ces textes, en ce qui concerne les techniciens, on constate la parution d’une nouvelle loi alors que l’on n’a pas appliqué la précédente. On est toujours, je le rappelle, dans l’application de la loi « handicap » de 1995, et on est loin d’en avoir fini pour un certain nombre de bâtiments, pour des questions de moyens. Il faut arrêter de modifier la loi tous les ans, car cela devient ­inapplicable sur le terrain. Je lis tous les jours le « Journal officiel » sur ­Légifrance, mais je ne suis pas en capacité de comprendre toutes ces nouvelles normes. C’est bien d’édicter des lois, mais après, les élus demandent comment on les applique localement. On est un peu perdu dans la loi et les décrets. Sachant que parfois, le décret d’application est publié trois ans plus tard : cela laisse le temps de la mise en œuvre, mais cela veut aussi dire que, pendant ce temps, on reste dans l’incertitude, notamment quant à nos budgets.

G. G. : Je constate que, pour le même projet, le temps qui passe entre l’évocation de sa perspective et son inauguration s’est considérablement allongé. Le nombre d’étapes de nature réglementaire que l’on a à passer (comprendre les textes, élaborer un cahier des charges, etc.) s’est multiplié. Sans compter le respect de plus en plus contraignant, et il a des raisons de l’être, du code de la commande publique. Par rapport à ce que l’on faisait il y a quinze ans au cours d’un mandat, on court aujourd’hui beaucoup plus le risque de vivre le syndrome de l’équipement inauguré par l’adversaire devenu maire, qui a ­combattu le projet et se félicite de l’inaugurer. C’est à peine caricatural, ce que je dis.

S. L. : Et, quelque part, l’un des arguments souvent opposés lorsque l’on parle de la rédaction de la norme, c’est aussi l’idée de l’égalité devant la loi. Mais à force de créer de la norme et des charges supplémentaires, des difficultés techniques et de recrutement, on place le citoyen dans une situation où, en fait, la norme ne va pas s’opposer parce qu’on n’aura pas les moyens de la mettre en place.

Quels sont les domaines concernés en particulier ?

G. C. : Pour nous, collectivités, il s’agit surtout de l’­aménagement, de l’urbanisme et du logement.

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Inflation des normes : peut-on dégonfler le mammouth ?

Sommaire du dossier

  1. « Les collectivités n’ont rien à gagner à remplacer la complexité législative par la complexité réglementaire »
  2. Normes : les élus locaux doivent-ils prendre la main ?
  3. Françoise Gatel : « La boulimie normative bloque parfois les élus dans leur action »
  4. Les normes, caillou dans la chaussure des collectivités
  5. « Lutter contre l’inflation des normes, c’est une utopie »
  6. Agents et élus sont unanimes, le droit les bloque au quotidien
  7. Réformer la culture juridique, une nécessité
  8. « A un monde hypercomplexe correspond un droit hypercomplexe »
  9. La petite fabrique des normes
  10. Alain Lambert : 10 ans de lutte contre l’inflation normative… toujours autant de mordant !
  11. Lutte contre les normes (coûteuses) applicables aux collectivités : encore loin du compte !
  12. Normes : des mesures de simplification dans chaque nouveau projet de loi
  13. Le dispositif de contrôle de l’inflation des normes enfin complet !
  14. Normes : la simplification, enfin ?
  15. Normes : Alain Lambert mise sur le « choc de compétitivité juridique »
  16. « On s’est servi de la hiérarchie des normes pour donner de la solennité aux textes » – Alain Lambert
  17. Bilan 2012 de la CCEN : 1,58 milliards d’euros de coûts pour les collectivités et un moratoire insuffisant
  18. « Le Parlement n’a pas à être le greffier des administrations centrales »
  19. Le contrôle des normes applicables aux collectivités territoriales renforcé par le Parlement
  20. Les normes sont-elles en train d’étouffer les Maisons d’assistants maternelles ?
  21. Modernisation du droit de l’environnement : rendre les normes plus lisibles
  22. Normes : « Prendre en compte les collectivités territoriales sans les asphyxier »
  23. A quelle norme se vouer ? Les atouts des normes volontaires
  24. Normes : de l’adaptabilité à la proportionnalité
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