L’EPF des Hauts-de-France, partenaire du développement économique dans les collectivités

Publié le 25/11/2024 • Par Géraldine Langlois • dans : Régions

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L'Etablissement public foncier (EPF) des Hauts-de-France, lauréat du prix de la politique publique lors de la journée Territoires et industries qui s'est tenue le 19 novembre à Valenciennes (Nord), est l'un des acteurs incontournables des collectivités en matière de développement économique sur le plan foncier.

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« Nous intervenons dans la première étape d’un projet en acquérant le terrain ou le site concerné et en le remettant en l’état, ce qui peut constituer un travail important », explique Catherine Bardy, directrice général de l’EPF des Hauts-de-France. Il peut s’agit en effet de déconstruire des bâtiments plus ou moins dégradés ou de retirer des pollutions concentrées (vieilles citernes de produits chimiques, stocks de produits polluants, etc.). L’EPF prend à sa charge 80% des coûts de remise en état sur les projet fonciers concernant le développement économique, ce qui permet de réduire le coût des opérations pour les collectivités.

Ces opérations sont en effet menées dans leur très grande majorité pour le compte de collectivités par le biais de conventions, dans le cadre de projets qui concernent la collectivité directement ou qui visent à faciliter l’implantation ou le développement d’un acteur économique privé (mais aussi en matière d’habitat).

Partage du risque

« La collectivité partage le risque avec nous. Elle peut nous désigner un repreneur, par exemple un aménageur ou un porteur de projet industriel mais s’il n’y en a pas, elle s’engage à racheter le terrain », précise la directrice générale.

Les établissements publics fonciers ont beau fonctionner sur des principes identiques, ils ont leurs spécificités et leurs règles financières peuvent différer. L’EPF des Hauts-de-France, créé en 1990 au départ sur le périmètre du Nord et du Pas-de-Calais, intervient désormais aussi sur la Somme. Dans cette région qui a connu autour des années 1980 un fort mouvement de désindustrialisation, « nous sommes beaucoup intervenus, au début, sur de grosses friches industrielles, rappelle Catherine Bardy et nous avons acquis des compétences sur les opérations de déconstruction sur des sites industriels complexes et sur les questions de pollution. »

Friches industrielles

L’EPF réalise encore des opérations foncières sur de vastes surfaces comme sur le site d’Envision, gigafactory de batteries pour l’automobile, à Douai, sur 140 hectares. Dans le Nord, l’EPF a aussi participé aux opérations de transformation de l’ancien siège de la Redoute, Blanchemaille, à Roubaix, devenu une pépinière d’entreprises, ou d’une des verreries d’Arques. Dans la Pévèle, au sud de Lille, l’ancien siège du producteur de produits photographiques Agfa Gevaert (16 hectares) est désormais occupé par la communauté de communes et une zone d’activité. Sur le secteur du Valenciennois, l’EPF a remis sur le marché depuis 2015 quelque 26 hectares à vocation économique, en particulier sur la ZAC des Pierres blanches à Denain (16 hectares).

Selon sa directrice générale, l’EPF des Hauts-de-France a été « l’un des premiers à s’intéresser aux possibilités d’envisager l’occupation de sites de manière transitoire par exemple via la plantation d’arbres ou la mise en place de cultures urbaines, ou à réaliser des opérations visant à transformer d’anciens sites industriels en espaces naturels. Nous avons aussi été parmi les premiers à ne jamais intervenir sur l’acquisition de terrains en extension du tissu urbain, probablement parce qu’il y avait déjà, ici, énormément de friches. »

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