La SEMCIB au service de la revitalisation industrielle

Publié le 05/04/2024 • Par Alexandra Caccivio • dans : Régions

La société d’économie mixte pour la coopération industrielle en Bourgogne (SEMCIB) détenue majoritairement par la Région Bourgogne Franche-Comté, la Communauté urbaine Creusot-Montceau et la Banque des Territoires a élargi son champ d’action avec bonheur puisqu'elle a reçu le prix de la Politique publique lors de l'événement du 04 avril Territoires & industrie au Creusot en partenariat avec la Gazette des communes et Usine Nouvelle.

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Territoires & Industrie, un tour de France des solutions pour réindustrialiser

Constituée en 2015 pour porter les investissements obtenus auprès du SGPI par une grappe d’entreprises spécialisées dans le ferroviaires, la société d’économie mixte pour la coopération industrielle en Bourgogne (SEMCIB) a élargi son champ d’action pour remettre sur le marché des locaux industriels, à l’instar des 30 000 mètres carrés que Kone Cranes a laissés après la fermeture du site en 2021. Un bel exemple de résilience à l’échelle de tout un territoire (la communauté de communes du Creusot-Montceau) qui a été récompensé par la Gazette des communes et l’Usine nouvelle en gagnant le prix Politique publique Territoires & Industrie, hier 4 avril au Creusot.

Un objectif premier de revitalisation

À l’origine, en 2015, la société d’économie mixte pour la coopération industrielle en Bourgogne (SEMCIB) a été créée à l’initiative de la communauté urbaine du Creusot-Montceau (CUCM) et de son agence de développement économique (Ecosphère) pour porter les investissements nécessaires à la revitalisation d’un ancien site d’exploitation minière. Objectif : transformer le site des Chavannes, d’une superficie de 36 000 mètres carrés dont la CUCM était propriétaire, en plateforme mutualisée pour les entreprises du secteur ferroviaire, réunies en association (Mecateamcluster). « Mecateamcluster a obtenu en 2015 un financement du programme des investissements d’avenir (PIA), environ 20 millions d’euros, pour créer un centre de maintenance et un centre formation structurants pour la filière ferroviaire française, explique Frédéric Debleds, le directeur général de la SEMCIB.

L’association n’avait cependant pas les fonds propres pour porter un tel investissement. » La SEMCIB a été constituée autour de plusieurs actionnaires : plusieurs collectivités (le conseil régional, le, conseil départemental et la CUMC), des actionnaires comme la Banque des territoires et la CCI, des actionnaires privés » comme la Caisse d’épargne ou Eiffage Rail.

Diversification

Au tournant des années 2020, le bilan de l’action de la SEMCIB jugé positif par ses actionnaires les a conduit à envisager une diversification de ses activités pour traiter d’autres sites industriels qui risquaient, si la collectivité ne faisait rien, de devenir des friches. La fermeture de Konecranes, en 2021, a marqué le passage à l’acte.

L’entreprise, qui comptait environ 1 000 salariés dans la fabrication d’engins de levage, a libéré près de 30 000 mètres carrés d’un seul tenant, à Montceau-les-Mines, que la SEMCIB a pris en main après un rachat opéré par la CUCM (via son établissement public foncier). La SEMCIB, maître d’ouvrage du projet, a assuré l’aménagement du site et la commercialisation des espaces, via des baux commerciaux. Plusieurs entreprises ont déjà signé, à l’instar de Métalliance et de Gama (un nouveau venu sur le territoire spécialisé dans les véhicules électriques autonomes). « D’ici à la fin de l’année, nous devrions avoir achevé la commercialisation », indique Frédéric Debleds.

En parallèle, la SEMCIB (qui emploie un 1,5 ETP) porte « un nouveau type de produit immobilier », des petites unités industrielles en neuf regroupées dans un « village d’entreprises » à proximité de la gare TGV. L’opération « permet d’agglomérer différents petits projets immobiliers sur un petit lotissement avec une architecture homogène et une économie d’échelle », décrit Frédéric Debleds. Elle est chiffrée à un peu moins de 5 millions d’euros pour cinq bâtiments qui devraient être mis en chantier d’ici à la fin de l’année 2024.

Innovation

La diversification de ses activités n’empêche pas la SEMCIB de rester très impliquée dans les projets de Mecateamcluster. « Un nouveau projet PIA a été déposé », explique Frédéric Debleds. Le cluster espère être labellisé « avant l’été » pour créer, sur le site des Chavannes, une voie ferrée dédiée à l’expérimentation de nouveaux procédés, plus économiques, de régénération des voies ferrées dites capillaires transférées aux conseils régionaux. La SEM réaliserait l’investissement et la gestion commerciale de l’installation que le privé, pour des raisons de rentabilité à court terme, ne pourrait pas porter.

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