Le Territoire d’industrie Lacq-Pau-Tarbes reçoit le prix de la politique publique

Publié le 23/02/2024 • Par Gaëlle Ginibrière • dans : Régions

Déjà labellisé en 2019, le projet Lacq-Pau-Tarbes a de nouveau été sélectionné Territoire d’industrie en novembre dernier. Industriels et collectivités territoriales y travaillent main dans la main. Le GIP Chemparc qui gère ce projet a reçu le prix de la Politique publique lors de l'événement du 22 février Territoires & industrie en partenariat avec la Gazette des communes.

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Territoires & Industrie, un tour de France des solutions pour réindustrialiser

Reconduit après avoir figuré dans la première vague des projets labellisés en 2019, c’est l’acte 2 du programme qu’entame désormais le projet Territoire d’industrie Lacq-Pau-Tarbes. Une démarche qui vient d’obtenir le prix de la politique publique de l’étape béarnaise de la tournée Territoires & Industrie La Gazette – Usine Nouvelle.

« La première phase s’est déroulée dans un contexte de crise Covid, puis de crise de l’énergie et de l’approvisionnement. Mais elle nous a permis de nouer un travail collaboratif nous permettant de faire partie d’un ensemble et de parler d’une seule voix sur une stratégie offensive pour le territoire. », analyse Audrey Le-Bars, directrice générale du groupement d’intérêt public (GIP) Chemparc (créé en 2003 pour accompagner la revitalisation et le développement économique du bassin industriel de Lacq) et directrice de projet Territoire d’industrie Lacq-Pau-Tarbes.

Lacq-pau : un développement industriel résolument tourné vers la décarbonation

4 milliards d’euros d’investissement sont annoncés pour les quatre prochaines années sur les sept filières locales : énergies et géosciences, aéronautique et spatial, défense, chimie fine et pharmaceutique, matériaux, ferroviaire et agroalimentaire. Avec en ligne de mire de cette deuxième phase de Territoire d’industrie, l’accélération de la décarbonation de l’industrie locale.

Collectivités en accompagnement

Dans ce projet, deux industriels référents ont pris la main : le président et directeur général de l’opérateur d’infrastructure gazière Teréga et le président de l’UIMM (Union des industries des métiers de la métallurgie) Occitanie Adour Atlantique ont fédéré 80 acteurs au sein d’un comité de suivi industriel. Ensemble, ils ont identifié les enjeux et élaboré de nouvelles orientations stratégiques. Les collectivités territoriales, elles, se sont positionnées dans l’accompagnement des projets.

Dans sa version 2023, ce Territoire d’industrie à cheval entre les régions Occitanie et Nouvelle-Aquitaine intègre une nouvelle communauté de communes, couvrant désormais 11 intercommunalités et 545 000 habitants. Une taille XXL, qui aurait pu se révéler un obstacle en raison de rivalités entre élus locaux de régions différentes. « Nous sommes un grand territoire, mais chacune à son échelle, les collectivités territoriales ont cru au label et répondu aux besoins de façon à accompagner les projets de manière globale », se félicite Audrey Le-Bars.

Enjeux de formation, de mobilité et de logement

Alors que 3 000 à 3 500 recrutements sont attendus dans les 18 prochains mois, les intercommunalités se concentrent particulièrement sur les volets logement et mobilité. « Beaucoup de projets sont à l’étude, avec de gros enjeux d’emploi, de formation et de mobilité auxquels tous les acteurs font en sorte de répondre », confirme Marlène Hayet, directrice générale en charge du développement économique à la communauté de communes de Lacq-Orthez (Pyrénées-Atlantiques, 61 communes, 52 800 hab.).

Le conseil départemental des Pyrénées-Atlantiques (679 000 hab.) assure de son côté son rôle en matière d’orientation vers les emplois créés et d’insertion professionnelle. « Nous faisons également de la mise en relation entre les entreprises du territoire que nous connaissons bien et l’État, nous accompagnons les entreprises dans le montage des dossiers… », note Sylvie Meyzenc conseillère départementale déléguée à Territoire d’innovation.

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