Vous avez présenté aujourd’hui le rapport « Territoires connectés ». Que pouvez-vous nous en dire ?
Le rapport est spécialement conçu pour les acteurs de l’aménagement numérique du territoire, dont les collectivités, et traite des sujets télécoms. Nous avons quelques thématiques phares, et la première, c’est la qualité de service sur les réseaux fixes, que ce soit le cuivre ou la fibre.
C’est l’un des objectifs de la régulation mise en place par l’Arcep, et pour nous c’est extrêmement important, puisque cela induit comme finalité la satisfaction des utilisateurs. Nous portons l’ambition d’avoir un accès à internet fixe de qualité, pour tous et partout. Et j’ai envie de rajouter : qui fonctionne !
Nous avons salué la mise en place du plan “cuivre” par Orange au printemps dernier et nous sommes vigilants à ce qu’il se décline bien dans tous les territoires. La qualité de service sur le réseau fibre fait de son côté l’actualité depuis quelques mois dans les médias. C’est un sujet sur lequel je suis très fortement sollicitée par les élus, et à juste titre parce que ce n’est pas acceptable d’avoir des défauts de qualité et des pratiques des opérateurs tels qu’on les rencontre aujourd’hui.
Justement, nous avons évoqué, il y a quelques jours, les maires qui essaient de se dépêtrer des raccordements à la fibre. Est-ce à eux de régler les problèmes ?
Ce n’est pas le rôle des agents municipaux de surveiller les raccordements et les points de mutualisation ou de faire une hotline de service client pour l’opérateur. Neuilly-sur-Marne consacre deux agents communaux à temps plein pour prendre les réclamations, avec un élu délégué qui y passe ses journées… Ce n’est pas le rôle de la commune.
Cela montre bien que c’est un problème que les opérateurs doivent régler de façon urgente. Je ne supporte plus d’entendre dire que c’est lié au fort déploiement et au fort raccordement. Dites ça aux gens interrompus plusieurs fois par an, pendant plusieurs semaines…
Le passage à un nouveau mode de sous-traitance, le STOC V2, est déjà contesté par certains observateurs, dont l’Avicca, qui déplore également le coût payé pour les raccordements…
Il est difficile de s’exprimer sur le contrat STOC V2 sachant que certains opérateurs ne l’ont signé
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Gazette des Communes, Club Techni.Cités
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Le très haut-débit prend son temps pour arriver
Sommaire du dossier
- France stratégie confirme le succès du plan France très haut débit
- Menaces sur l’économie des réseaux d’initiative publique
- Aménagement numérique : les chantiers qui coincent
- Fibre optique : après le temps des déploiements, la vie des réseaux
- Fibre : « Ce n’est pas acceptable d’avoir de tels défauts de qualité et de pratiques des opérateurs »
- Fibre optique : contre l’anarchie des raccordements, enfin des solutions ?
- [Data] Un déploiement de la fibre à petits pas
- En cartes et en graphiques : comment avance la couverture mobile en 4G en France ? (1/2)
- En cartes et en graphiques : comment avance la couverture mobile en 4G en France ? (2/2)
- Soigner la supervision et la maintenance de son réseau fibre, la clé d’une longue vie
- Télécoms : quel avenir pour les réseaux de première génération ?
- Communications électroniques : le cadre juridique du déploiement des réseaux à très haut débit
- Tadurézo, Tu captes, kiCapte… Les collectivités locales développent leurs applis pour tester les réseaux mobiles
- Les ratés de la sous-traitance pour le raccordement de la fibre
- « Le gouvernement a une vision financière et non politique du THD »
- La Vendée mise sur le THD radio
- Numérique : le new deal proposé par l’Etat aux collectivités et aux opérateurs
- Quel modèle économique pour le méga-contrat de Mégalis pour fibrer la Bretagne
- En attendant la fibre, le très haut-débit radio s’invite dans 30 000 foyers
- Avec Datamobile, les pylônes poussent en zone rurale et la 4 G devient une réalité
- Dans le Gers, le pari gagné d’un bon débit partout et pour tous
- Très haut-débit : les bons comptes du réseau d’initiative publique du Grand-Est
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Thèmes abordés