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[Opinion] Aménagement du territoire

Et si on s’inspirait des COP pour mettre en œuvre le ZAN ?

Publié le 21/01/2022 • Par Auteur associé • dans : France, Opinions

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Objectif ZAN : en quelque mois, le « zéro articifialisation nette » s’est imposé comme le nouveau mot d’ordre de la planification urbaine. Le coup d’accélérateur sur la lutte contre l’étalement urbain apparaît comme un élément marquant du mandat en matière de transition écologique dans les territoires. Encore faut-il réussir l’étape de la mise en œuvre, expliquent Nicolas Rio et Manon Loisel, du cabinet de conseil en stratégies territoriales Partie Prenante.

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Cet article fait partie du dossier

Le ZAN au jour le jour

L’inscription du ZAN (zéro artificialisation nette) dans la loi Climat et Résilience du 22 août 2021 est venue mettre un coup d’accélérateur à la lutte contre l’étalement urbain, en y apportant un objectif clair. Du ministère de la transition écologique aux directions départementales des territoires, en passant par France Stratégie et les agences d’urbanisme, tout le monde met (enfin) le sujet en haut de la pile !

Cette impulsion nationale est d’autant plus utile qu’elle intervient suite à un autre changement législatif : le transfert de l’élaboration du Plan local d’urbanisme (PLU) au niveau intercommunal avec la loi ALUR. Ce changement d’échelle de la planification des sols vise justement à dépasser le morcellement des stratégies d’urbanisation communale, qui alimente la concurrence territoriale et la fuite en avant de l’artificialisation des sols.

Sur le papier, la période actuelle correspond donc à l’alignement des planètes attendu depuis plusieurs décénnies. Dans les faits, la situation est plus compliquée. Au-delà des questions techniques qui restent à surmonter (définition de l’artificialisation, échelles et modalités de la compensation, etc.), la mise en œuvre du ZAN suscite de fortes tensions au sein des intercommunalités.

Réapparition de clivages anciens

De nombreux élus locaux voient le zéro artificialisation nette comme un obstacle au développement de leur territoire. D’autres dénoncent l’entourloupe de la compensation, comme si les sols étaient interchangeables. Faute d’appropriation du sujet, l’objectif ZAN bute sur la réactivation des clivages qu’on croyait obsolètes : collectivités locales versus Etat déconcentré, urbain versus rural, préservation versus développement…

Ces crispations montrent que le ZAN est aussi (voire surtout) un enjeu de gouvernance. Entre territoires mais aussi entre usagers du sol. Les sols ne sont pas qu’une surface plane à découper, pour qualifier la destination de chaque parcelle. C’est aussi un tissu d’interdépendances entre une pluralité d’usages. Sécheresse, inondation, perte de biodiversité… les chocs écologiques sont là pour nous rappeler que ce qui se passe sur le sol du voisin a des impacts directs sur tous les sols environnants.

Ces interdépendances imposent de changer de méthode. Pour sortir d’une planification technocratique et descendante, il est essentiel de redonner une place à la négociation en assumant la diversité des intérêts en présence.

Les COP inspirantes

Pour atteindre la mise en œuvre du ZAN, il nous semble pertinent de s’inspirer du fonctionnement international des COP. Si les résultats ne sont pas toujours à la hauteur des attentes, les COP reste le moins pire des outils pour organiser la négociation multilatérale et faire face collectivement aux dérèglements climatiques.

Comme pour les COP, l’objectif-cible est déjà fixé avec le zéro artificialisation nette. Aussi réducteur soit-il, ce chiffre sert à la fois de point de départ mobilisateur et de point de repère collectif. Ce qui reste à définir, c’est la feuille de route pour y parvenir et la contribution de chaque partie prenante.

Comme pour les COP, l’ambition du ZAN consiste à passer de la prise de conscience des interdépendances à une action coordonnée, entre acteurs et entre territoires. Le tout en assumant que toutes les parties n’ont ni les mêmes intérêts, ni les mêmes contraintes. Le ZAN n’a pas la même signification pour une ville-centre ou une commune périurbaine, pour un agriculteur ou pour une PME en zone d’activité, tout comme les pays du Nord et du Sud ne jouent pas à armes égales face à l’impératif de neutralité carbone.

Comme pour les COP, le succès de cette négociation sans leadership incontesté repose sur sa capacité à faire émerger des coalitions à géométrie variable, en mesure de dépasser la fragmentation des acteurs pour faire monter le niveau d’engagement et passer à l’action.

Une gouvernance adaptée

Par rapport à l’élaboration traditionnelle d’un PLUi (ou d’un SCoT), l’organisation d’une COP locale des sols aurait plusieurs apports en terme de gouvernance. Premièrement, cela invite à élargir la table des négociations au-delà du petit cercle des planificateurs, pour montrer la diversité des parties concernées par la mise en œuvre du ZAN. La lutte contre l’artificialisation des sols ne se limite pas aux collectivités, elle doit aussi engager localement les principaux consommateurs fonciers (agriculteurs, entreprises, lotisseurs…) et les associations environnementales.

Deuxièmement, le format COP incite chaque acteur à formuler sa propre contribution, au lieu de s’abriter derrière de grands objectifs incantatoires. Il permet d’organiser la territorialisation du ZAN par-delà les clivages territoriaux, selon le principe d’une « responsabilité commune mais différenciée ». Au niveau local, l’enjeu consiste à dépasser le clivage urbain-rural pour souligner la diversité des sols, dans leurs fonctions et dans leur trajectoire.

Troisièmement, les COP permettent de faire bouger les lignes dans la durée, au lieu de figer trop vite un compromis bancal dans un document règlementaire qu’il est ensuite compliqué de réviser à la hausse. L’efficacité des COP repose sur la régularité du processus, chaque COP annuelle étant l’occasion d’approfondir les engagements sur tel ou tel sujet (en fonction du contexte mais aussi du territoire qui l’accueille, grâce à la présidence tournante).

Last but not least, le format COP peut être un bon levier pour renforcer l’alliance avec les scientifiques en matière de planification, comme en témoigne la COP de Rouen. Pour mieux comprendre l’état des sols, leurs vulnérabilités et leurs transformations. Mais aussi pour évaluer en quoi la somme des engagements permet (ou non) d’atteindre l’objectif ZAN.

En intégrant le défi écologique, le ZAN redonne tout son sens à la planification des sols. Il peut aussi contribuer à en faire un objet de débat démocratique, sur une question plus cruciale que jamais :  de quels sols avons-nous besoin pour rendre nos territoires habitables ?

Cet article fait partie du Dossier

Le ZAN au jour le jour

Sommaire du dossier

  1. Avec le ZAN, les élus perdent la boussole
  2. Les dégâts sur l’environnement enfin compensés ?
  3. Compensation des dégâts environnementaux : le volontariat des entreprises, oui, mais…
  4. Alexandre Saubot : « Nous ne pouvons pas nous permettre de perdre un seul projet industriel »
  5. Le Zéro artificialisation nette anéanti par la proposition de loi Trace
  6. La spéculation foncière dans le viseur des collectivités
  7. L’arsenal des collectivités pour limiter la spéculation foncière
  8. Le ministre de l’aménagement du territoire donne sa version du Zan
  9. Zan : la mission de l’Assemblée nationale plaide pour aller de l’avant
  10. Une proposition de loi du Sénat détricote le ZAN
  11. Le Sénat ne lâche pas le ZAN
  12. ZAN : Exit les outils classiques, place à l’approche personnalisée
  13. Pour réussir le ZAN, le projet de territoire avant tout
  14. Quand le sol devient un élément structurant des programmes fonciers
  15. Petit à petit, l’écologue s’inscrit dans le paysage
  16. « L’Etat prend-il vraiment sa part sur le ZAN ? »
  17. Un jeu collectif sur le ZAN qui casse des briques
  18. Verdir ou se développer, le dilemme des élus locaux
  19. Le ZAN, un sujet toujours explosif
  20. Les stratégies des régions pour le ZAN disséquées
  21. Les sols, patrimoine vivant pour les collectivités
  22. Les décrets ZAN sont publiés au « Journal officiel »
  23. Le ZAN en pratique à l’international, et ce qu’on peut en apprendre
  24. « Le ZAN est un signal plus que faible de bifurcation des politiques territoriales »
  25. Les zones d’activités au défi du ZAN
  26. Les friches et les logements vides, mines d’or du ZAN
  27. Préserver et diversifier les terres agricoles, un travail de fourmi
  28. La friche, une réserve prometteuse de terrains, mais longue à réhabiliter
  29. Pour réussir le ZAN, trois millions d’habitations inoccupées…, encore faut-il qu’elles séduisent…
  30. S’approprier l’objectif du ZAN en 6 étapes
  31. « Notre idée est d’établir, pour un projet, une note ZAN, comme un bilan carbone »
  32. Quels moyens financiers pour le ZAN ?
  33. Le maquis des outils de mesure de l’artificialisation
  34. Les aménageurs publics entament leur transition
  35. Les SCoT en locomotives du ZAN et du ZEN…
  36. Les aménageurs publics entament leur refondation
  37. Avec le ZAN et la réforme fiscale, le foncier vaut de l’or
  38. Artificialisation des sols : la nomenclature à connaître est fixée
  39. ZAN et stockage carbone, un objectif à prioriser
  40. ZAN et réforme fiscale : des arbitrages délicats
  41. Zones d’activités et loi « climat » : les collectivités s’outillent
  42. Et si on s’inspirait des COP pour mettre en œuvre le ZAN ?
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Commentaires

Et si on s’inspirait des COP pour mettre en œuvre le ZAN ?

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ASLG

09/02/2022 02h04

Les COP reposent sur l’existence d’une convention. Avant de prôner l’inspiration des COP pour mettre en œuvre le ZAN, il conviendrait déjà de revendiquer la création d’un contrat relatif aux sols, et de définir notamment qui aurait droit à cette qualité de « partie ».

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