[Vienne 433 200 hab.]
Une bourse d’une valeur totale de 38 400 euros contre sept ans d’installation en tant que généraliste libéral dans une « zone déficitaire » : tel est le deal que propose depuis 2009 le conseil départemental de la Vienne aux étudiants en médecine du centre hospitalier universitaire de Poitiers. Ils sont environ trois par an à intégrer le dispositif : ils perçoivent alors une allocation pendant leur cursus, à partir de la quatrième année (400 euros par mois pendant deux ans puis 600 euros pendant quatre ans) ou de la sixième année (800 euros par mois pendant quatre ans) (1).
Favoriser l’installation
Sur le principe, la mesure est similaire au contrat d’engagement de service public (CESP) déployé par l’Etat sur l’ensemble du territoire : une bourse de 1 200 euros par mois de la deuxième année (ou après) à la fin des études pour ceux qui s’engagent à exercer sur un territoire fragilisé, pour une durée au moins équivalente. « Sauf que le CESP ne permet pas de retenir les jeunes professionnels, notamment dans la Vienne, explique Anne-Florence Bourat, chargée des politiques de santé du département. Avec la bourse départementale, c’est nous qui définissons les zones particulièrement tendues. Et puis nos conditions d’attribution sont plus souples. » Par exemple, l’installation peut intervenir plusieurs années après la sortie d’études, et, en cas de défection, le remboursement de l’aide ne donne pas lieu à des pénalités.
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Déserts médicaux, démographie médicale : les politiques publiques impuissantes
Sommaire du dossier
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