La première mission du référent handicap est de maintenir dans l’emploi les agents handicapés à la suite d’un accident ou d’une maladie. Il prend le relais de l’assistante sociale, qui reçoit les agents en entretien, en toute confidentialité, puis les aident dans leurs démarches auprès des institutions. Les demandes sont ensuite étudiées par la commission de reclassement, réunie tous les deux mois par la DRH.
Changement de poste – Le référent « handicap » est alors chargé de la mise en œuvre du projet : changement de poste, aménagement du lieu de travail, qui s’accompagne d’un suivi administratif et budgétaire. « L’agent handicapé signe avec la collectivité un contrat d’immersion, qui permet de cadrer la période de reclassement en précisant ses droits et ses devoirs, explique Stéphane Barthas, référent handicap. Il doit se former, s’adapter à un nouveau poste, parfois à un nouveau service. Je suis là pour l’aider, prévoir les aménagements nécessaires et suivre son intégration. » Si besoin, le référent « handicap » fait appel à des partenaires pour le transport et les repas. La collectivité s’engage de son côté à mettre tous les moyens pour réussir le reclassement . Cela peut prendre plusieurs mois.
Autre mission : le recrutement de travailleurs handicapés , en binôme avec la conseillère « mobilité ». En décembre 2010, la signature d’une convention avec le fonds pour l’insertion des personnes handicapées dans la fonction publique (FIPHFP) a permis de prévoir le financement des équipements, des formations, ainsi que des actions internes de communication sur le handicap.
Contact : Stéphane Barthas, tél. : 04.68.11.65.51.
« Le travail de préparation est primordial »
Stéphane Barthas, référent « handicap » au conseil général de l’Aude
De nombreuses personnes, à un moment de leur carrière, peuvent se trouver en situation de handicap. Il y a des pathologies lourdes, des personnes en fauteuil roulant, mais la grande majorité de ces handicaps sont peu visibles : une maladie, des troubles psychiques, une déficience sensorielle… Le travail en amont est primordial. Pour apporter à ces agents un bien-être au travail, il faut identifier leurs besoins, puis aménager leur poste et les former. Par ailleurs, il est très important de préparer les équipes qui les accueillent, de les sensibiliser aux handicaps, pour qu’elles ne se sentent pas lésées et que l’intégration se passe bien. C’est un équilibre à trouver.
Cet article fait partie du Dossier
Carrière et insertion des fonctionnaires handicapés : des clés pour réussir
Sommaire du dossier
- Tout savoir sur l’emploi des travailleurs handicapés dans la FPT
- Les contours de l’obligation d’emploi des travailleurs handicapés
- Emploi et handicap : la FPT montre l’exemple
- Le taux d’emploi des personnes handicapées en hausse dans la territoriale
- Mettre un coup d’accélérateur pour l’emploi des personnes handicapées dans la fonction publique
- Les bons résultats de dix ans d’une politique « handicap »
- André Montané, président du comité national du FIPHFP : « Pérenniser la dynamique d’insertion des personnes handicapées»
- La Métropole de Lyon veut augmenter son taux d’emploi de personnes handicapées
- Usure professionnelle : Anticiper les besoins de reclassement des agents
- Un contrat qui aide autant le salarié handicapé que son équipe
- « Le statut des fonctionnaires entraîne des rigidités en matière de reclassement des agents handicapés »
- Le reclassement pour inaptitude physique en 10 questions
- Aménagement de postes de travail : un dispositif très sollicité
- Un dispositif complet d’intégration des agents handicapés dans l’Aude
- Handicap invisible, le savoir et le faire savoir
- Handicap dans la fonction publique : la formation des équipes, clé de l’intégration
- L’emploi des personnes handicapées en 10 questions
Thèmes abordés