Éclairage public : l’extinction nocturne séduit de plus en plus de communes

Comment évoluent les pratiques des communes, en matière d’éclairage public nocturne ? C’est pour répondre à cette question que le Cerema a publié une carte en ligne, qui recense les modifications de pratiques dans l’Hexagone.

Des données satellitaires

Pour mesurer cette évolution, le Cerema s’est basé sur l’analyse de données satellitaires ⁽¹⁾ de plus de 19 000 communes de l’Hexagone, entre 2014 et 2024. « Les données référencent les pratiques d’extinctions totales, partielles et les rénovations d’ampleur du parc d’éclairage. Elles permettent de constater la mise en place, la poursuite ou l’arrêt de politique d’extinction en cœur de nuit », précise l’opérateur public.

Il en ressort que 62 % de ces 19 000 communes pratiquent une extinction totale en cœur de nuit, tandis que 18 % font une extinction partielle ou ont mis en place une modernisation d’ampleur de leur parc d’éclairage. Par ailleurs, une faible part (131 communes) a cessé la pratique d’extinction pour rallumer en cœur de nuit.

Il est également à noter que les régions Auvergne Rhône Alpes, Île-de-France, Occitanie et Provence-Alpes-Côte-d’Azur ont plus de 40 % de leurs communes qui pratiquent une extinction totale en cœur de nuit.

Une pratique marquée dans les petites communes

Sur la totalité des communes métropolitaines (34 900 communes), l’extinction totale a été mise en place dans 35 % des communes entre 2014 et 2024. La crise énergétique a dopé cette tendance, avec 30% des extinctions totales qui ont été mises en place à ce moment là, entre septembre et décembre 2022.

La changement des pratiques évolue fortement en fonction de la taille des communes, note le Cerema : 50 % des plus petites communes (1 000 à 5 000 habitants) pratiquent une extinction totale, contre 36% pour les communes moyennes (20 000 à 40 000 habitants) et 23 % des plus de 40 000 habitants, ces dernières ayant préféré mettre en place des extinctions partielles ou des rénovations d’ampleur.