Le 1er avril 2016, la nouvelle réglementation des marchés publics consacrait une ambition forte, celle de faire de la commande publique un acte économique au service de politiques de développement économique, social, environnemental…
Un achat davantage responsable et financièrement efficace, en un mot, plus intelligent, confié à un « superacheteur » aux compétences démultipliées – un surhomme, doté de trois cerveaux à la fois : juridique, économique, et technique. Le tout en respectant, bien évidemment, les grands principes toujours réaffirmés de la commande publique, qui sont le libre accès, l’égalité de traitement des candidats et la transparence des procédures. Une vraie gageure…
La meilleure réponse possible
Un an et demi après la réforme, cet être hybride a-t-il réussi à voir le jour ? L’acheteur est-il sorti du seul prisme juridique pour s’emparer de cette nouvelle dimension politique de sa mission, au sens noble du terme ? Et les collectivités ont-elles su lui donner la place qui doit lui revenir dans la nouvelle chaîne de l’achat ?
Dans les services, on entend désormais davantage parler « sourcing », circuits courts, négociation, coût global, autant d’outils, plus ou moins nouveaux, qui sont clairement affirmés par l’ordonnance du 23 juillet 2015 et le décret du 25 mars 2016. Passer un marché ne se résume plus à acheter au meilleur prix en toute sécurité, mais à assurer la meilleure réponse possible des fournisseurs au besoin exprimé dans les meilleures conditions, et le suivre tout au long de son exécution…
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Gazette des Communes
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Acheteurs publics : prendre en main la nouvelle réglementation
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