Le patron de la région Nouvelle-Aquitaine, Alain Rousset (PS), appelle cela « le syndrome de Tanguy ». Trente-sept ans après la première loi « Defferre » de décentralisation, des élus locaux, cadres territoriaux et autres structures regroupant les collectivités n’ont toujours pas coupé le cordon avec l’Etat, l’appelant sans cesse à intervenir ou dupliquant son mode d’organisation centralisé.
Un phénomène, loin d’être marginal, qui ne surprend guère le secrétaire général de l’Association des maires de France, Philippe Laurent (UDI). « Le seul vrai moment, en définitive, où la décentralisation a été conçue comme un projet global de société par un gouvernement en place, c’est le premier mandat de François Mitterrand, grâce à des hommes comme Pierre Mauroy et Gaston Defferre », juge-t-il.
En lieu et place de libertés locales fondées sur une autonomie maximale des collectivités, l’ordre politique territorial reste assis sur l’alliance entre les communes et l’Etat. Une union surgie du fond des âges, que la Révolution et, surtout, la IIIe République ont consacrée.
En opposition aux apôtres d’un pouvoir local fort, hostiles aux oukases de Paris et rassemblés sous la bannière des girondins, le système
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Gazette des Communes
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Ces acteurs locaux qui n’ont pas coupé le cordon
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- Ces maires qui crient haro sur les régions
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