S’engager dans les circuits courts peut s’apparenter à… de l’esclavage ! La vente directe impose un surcroît de travail plus ou moins important suivant le lieu de commercialisation. Cette activité, hors production et transformation, représente près du quart de la main-d’œuvre des fermes bios (source : Agence bio, 2015).
« Les trajets s’avèrent particulièrement chronophages et coûteux, en particulier lorsqu’il faut transporter ses produits à droite et à gauche », observe Gilles Maréchal, consultant fondateur du cabinet Terralim, territoires et alimentation. Sans compter le temps mis pour charger et décharger les marchandises, qui varie en fonction du type de lieu de livraison et peut atteindre deux heures pour un marché. Pour alléger cette contrainte, les agriculteurs partagent des outils logistiques. Ces solutions collectives qui mutualisent les investissements, les contraintes, les compétences et la prise de risque sont encouragées par les collectivités.
Laiteries communes
Ces ...
[90% reste à lire]
Article réservé aux abonnés
Gazette des Communes
Cet article fait partie du Dossier
Comment réconcilier ville et agriculture : booster les circuits courts
Sommaire du dossier
- Agriculture : ces villes qui retrouvent la clé des champs
- Circuits courts : comment accompagner le changement
- Circuits courts : « On peut contourner l’inertie du modèle agricole dominant »
- Autonomie alimentaire : zoom sur 5 initiatives qui font leur preuve
- Agriculture : le patriotisme alimentaire pour sortir de la crise
- « Pour certains producteurs agricoles, avoir un apport régulier de trésorerie devient une question de survie »
- La déprise agricole s’accélère malgré la réglementation
- L’agriculture verticale urbaine, une solution d’avenir pour se nourrir ?
- Créer et maintenir l’activité à la périphérie des villes
- Pour booster les circuits courts agricoles, mutualiser des activités les plus chronophages
- Apporter une aide logistique aux agriculteurs pour booster les circuits courts
- La nouvelle PAC est-elle vraiment plus « verte » ?
- Soutenir le bio, freiner la spéculation : 2 initiatives réussies de collectivités territoriales
- Xavier Guiomar : « Producteurs, citoyens, élus doivent faire alliance »
- Michel Griffon : « Faire correspondre la carte de la production agricole avec celle de la population »
- Marc Dufumier : « Le système agricole est aberrant en terme de développement soutenable »
Thèmes abordés