La gestion de l'eau et ses méandres

En attribuant la compétence Gemapi aux communautés, le législateur leur a donné un rôle majeur dans la gestion du grand cycle de l'eau. Cette nouvelle compétence arrive en complément de leur compétence déjà acquise, mais en cours de mutation, sur le petit cycle. L'enjeu clé, derrière ces évolutions institutionnelles, est celui du financement. L’augmentation des débits imposée par la loi sur l’eau de 2006 et les progrès de l’assainissement sont à l’origine d’une amélioration sensible de la qualité de l’eau des rivières. Mais les résultats sont un peu plus mitigés sur la biodiversité. Décorseter les rivières en supprimant les digues, recréer des méandres, restaurer les connexions avec les bras morts… les retours d’expérience des projets reposant sur ce type de travaux révèlent un impact très positif sur la biodiversité. Avec la hausse des températures et la réduction de la pluviométrie en été, dues au réchauffement climatique, les débits d’étiage des cours d’eau devraient baisser. L’irrigation des grandes cultures céréalières, comme le maïs, ne paraît plus tenable.