Pendant que le suivi des quelque 40 000 MNA crispe les relations financières entre l’Etat et les départements qui dénoncent des compensations insuffisantes, les services de la protection de l’enfance continuent de se retrouver en première ligne dans cet accueil d’urgence. Et peinent à y faire face, notamment dans l’entre-deux de cet accompagnement où ils doivent loger et nourrir ces populations avant d’évaluer leur minorité et de faire entrer une partie croissante d’entre eux dans le dispositif de l’aide sociale à l’enfance.
Face à l’allongement des délais de traitement et la multiplication des mesures de placement, certains exécutifs locaux ont mis à contribution, de manière concertée ou sous la forme d’un appel à projets, les associations de prévention spécialisée qu’ils financent. Une offre socioéducative parfois spécifique adaptée à la situation des MNA, majoritairement des garçons âgés de 16 à  18 ans, qu’il a fallu rapidement mettre en œuvre au vu de l’afflux.
Conseillers en insertion professionnelle
Ainsi, dans les Bouches-du-Rhône, l’association Addap 13 a été missionnée par le conseil départemental pour procéder à la phase initiale de cet accueil, c’est-à -dire la mise à l’abri, l’évaluation, l’orientation éducative et une première assistance « santé » de ces jeunes. « Nous avons actuellement une cinquantaine de salariés, principalement recrutés, qui travaillent à temps plein avec 600 à  700 jeunes de 33 nationalités différentes reçus en 2018 », affirme Yves Grognou, directeur. Dans ses équipes, les éducateurs ont été rejoints par des juristes, infirmiers et conseillers en économie sociale et familiale. L’Addap 13 compte embaucher prochainement
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Migrants : comment les territoires ont pris le relais de l'Etat
Sommaire du dossier
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