Au vert et en hausse ? Sur le papier, tous les indicateurs financiers progressent et promettent le beau fixe. Toutefois, le satisfecit de Bercy n’empêche pas les élus du bloc communal d’être dubitatifs, tant les disparités existent d’une collectivité à l’autre. D’autant que l’envol incontrôlé des prix de l’énergie plombe les perspectives à court terme, mais rend aussi floues les moyennes et longues échéances, alors que les élus sont entrés dans le cycle du mandat marqué par l’investissement.
Les enveloppes de dotation ont été reconduites, certes, à l’identique, mais les maires et présidents d’interco ont souvent fait preuve de prudence, faute de visibilité, quand un trimestre est déjà écoulé au moment du vote. Echaudés par la crise sanitaire, qui a vu croître leurs dépenses et bridé leurs projets, ils assurent ne pas avoir retrouvé le montant 2019 de leurs recettes tarifaires.
Antoine Homé, maire (PS) de Wittenheim (14 800 hab., collectivité européenne d’Alsace) et vice-président de l’AMF, a beau dire qu’il ne ressent « pas cette tendance et qu’une immense majorité des maires ne va pas y recourir », nombre d’élus cherchent encore comment éviter d’augmenter les impôts.
Une capacité d’autofinancement moindre
« Il est très difficile de savoir à quelle sauce on va être mangé », reconnaît Dominique Dhumeaux, maire (SE) de Fercé-sur-Sarthe (600 hab., Sarthe) et premier vice-président de l’AMRF. A ses yeux, l’augmentation d’impôt apparaît comme « le seul moyen de compenser l’évolution de la masse salariale, la hausse du prix du carburant, des matières premières ou de la ...
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Gazette des Communes, Club Finances
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