Depuis deux ans, le numérique est passé au second plan des préoccupations éducatives. Le ministre de l’Education nationale, Jean-Michel Blanquer, s’exprime plus sur les craintes qu’il inspire – « fake news », dangers de la collecte de données… – que sur ses avantages. Une réticence qui s’est traduite par un coup d’arrêt du plan numérique à l’école en septembre 2018.
Les régions, elles, ne l’entendent pas de cette oreille. Prises de court par la réforme du lycée lancée tambour battant en 2018, certaines ont décidé de profiter du changement de programmes pour passer aux manuels numériques. « La réforme des programmes scolaires, avec des manuels papier, c’est 300 millions d’euros, un coût impossible à assumer pour les régions », alertait François Bonneau (PS), président délégué de Régions de France, fin août 2018, face à l’encadrement des dépenses. L’acquisition des manuels scolaires a donc pu passer de « dépense de fonctionnement » à « dépense d’investissement ». Or, quitte à investir, autant accélérer la transition vers le numérique. C’est la logique que suivent cinq régions (Grand Est, Ile-de-France, Paca, Occitanie, et Centre – Val de Loire) avec le passage aux manuels numériques à la rentrée 2019, bousculant l’Education nationale dans ses pratiques pédagogiques.
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Gazette des Communes, Club Éducation et vie scolaire
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