Fille de la Révolution française, la commune reproduit à l’envi la matrice jacobine. Le pouvoir se révèle très centralisé.
La séparation des pouvoirs n’existe pas. Chef de l’exécutif, le maire préside aussi l’assemblée délibérative, le conseil municipal. Si l’on établit un parallèle avec le pouvoir national, le premier magistrat est donc à la fois président de la République, Premier ministre et patron des deux chambres.
Rien, de ce point de vue, n’a tellement changé depuis la grande loi municipale du 5 avril 1884. « Le maire est, alors, là pour défendre la République face à l’Eglise. Il n’est donc pas question de partager le pouvoir. C’est lui et lui seul qui incarne l’autorité de l’Etat dans la commune », rappelle ...
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Gazette des Communes
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Qui tire les ficelles dans les collectivités territoriales ?
Sommaire du dossier
- « Grandes régions : les déséquilibres territoriaux créent des tensions »
- Le maire, patron incontesté de la commune
- « Une déconnexion historique entre le pouvoir national et les territoires »
- A Sarcelles, l’ombre envahissante de l’ancien maire resté député
- Binômes départementaux… je t’aime moi non plus
- « Je ne me prends pas pour une super-fonctionnaire territoriale »
- L’interco, un club de maires qui doit composer avec la technostructure
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