Entre 2009 et 2015, le nombre de passagers internationaux de l’aéroport de Bordeaux est passé de 1 à 2,4 millions.
L’ouverture du terminal réservé aux compagnies à bas coût est à l’origine de cette croissance exceptionnelle. Baptisé « Billi », cet équipement a fait décoller l’utilisation des vols low cost de l’aéroport : 36 destinations étaient desservies depuis Bordeaux en 2009, elles sont maintenant 94. « Acteurs publics et privés sont tombés d’accord sur l’intérêt de créer ce terminal dédié aux compagnies à bas prix, notamment pour développer les lignes internationales directes, explique le directeur du développement commercial de l’aéroport, Jean-Luc Poiroux. Et lorsque nous démarchons les compagnies aériennes, ce ne sont pas nos pistes d’atterrissage que nous vendons, mais bien notre destination. »
Outils de promotion
Le directeur utilise les outils de promotion du territoire mis à sa disposition par les agences de développement touristique : « On met en avant le vignoble, évidemment, le patrimoine architectural de la région ainsi que les stations balnéaires, mais aussi le stade, qui draine plusieurs dizaines de milliers de passagers annuels, les festivals ou les congrès. »
S’il n’a pas mesuré précisément combien d’étrangers visitant Blaye (4 700 hab.) étaient arrivés par avion, Xavier Loriaud, adjoint au maire chargé du tourisme, est convaincu que ce type d’infrastructure développe le tourisme régional. Le maire, Denis Baldès, participe lui-même à une révolution dans sa commune de Gironde, classée au patrimoine mondial de l’humanité, au même titre que onze autres villes façonnées par l’ingénieur Vauban, depuis 2008. « Le classement représente une vitrine internationale majeure, assure Xavier Loriaud. Il nous pousse à nous organiser pour en tirer profit. »
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