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Modernisation de l’action publique

Gouvernance par la donnée, année zéro

Publié le 21/01/2016 • Par Pierre-Alexandre Conte • dans : France

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WavebreakmediaMicro - Fotolia.com
L'administrateur général des données rend ce jeudi 21 janvier son premier rapport annuel portant sur les données au service de la modernisation de l'action publique. Outre un état des lieux, celui-ci détaille les nombreux freins à cette transformation. Il trace une véritable feuille de route pour mettre en oeuvre, dès 2016, la "gouvernance par la donnée".

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Cet article fait partie du dossier

MAP : moderniser pour économiser ?

NommĂ© le 16 septembre 2014, l’administrateur gĂ©nĂ©ral des donnĂ©es (AGD), Henri Verdier, a notamment pour mission de dĂ©livrer un rapport annuel sur l’inventaire, la gouvernance, la production, la circulation et l’exploitation des donnĂ©es par les administrations. Le premier de ces travaux, fruit d’une annĂ©e de labeur, est rendu public ce jeudi 21 janvier, avec un peu de retard mais en plein durant l’examen du projet de loi Lemaire qui donne la part belle aux donnĂ©es. Il dresse un constat sans appel pour l’État, qui doit encore parcourir un chemin important afin de prendre conscience du potentiel des donnĂ©es pour moderniser son action. Le constat vaut aussi pour les collectivitĂ©s. Il existe Ă  ce jour une liste consĂ©quente de freins empĂŞchant cette transformation. Des difficultĂ©s que le rapporteur souligne et dĂ©taille avant de prĂ©coniser les premiers virages importants Ă  prendre.

Henri Verdier s’est attelĂ© dans un premier temps Ă  Ă©tablir un Ă©tat des lieux, rappelant au passage le rĂ´le essentiel que jouent les donnĂ©es au niveau de l’action publique et soulignant par ailleurs que l’État en produit et en utilise dĂ©jĂ  abondamment.

Un projet de cartographie collaborative des données

A travers le rapport, l’AGD dĂ©gage donc plusieurs blocages empĂŞchant une exploitation efficace des donnĂ©es. A commencer par la mĂ©connaissance globale de ce dont l’administration public dispose. Certains acteurs n’ont d’ailleurs pas conscience eux-mĂŞmes du fait qu’ils produisent des donnĂ©es. Il existe Ă©galement une difficultĂ© Ă  extraire ces dernières des systèmes qui les font naĂ®tre. Et d’une manière plus globale, il n’y pas d’uniformitĂ© dans la manière dont elles sont prĂ©sentĂ©es et stockĂ©es ni, bien souvent, de traçabilitĂ© pour remonter Ă  leurs origines.

Pour rĂ©pondre Ă  cette mĂ©connaissance globale au sein des administrations, le rapporteur lancera dès 2016 « un projet de cartographie collaborative des donnĂ©es ouvert Ă  toutes les administrations qui souhaiteront y participer et en bĂ©nĂ©ficier ». Afin d’ancrer la stratĂ©gie de la donnĂ©e sur des pratiques rĂ©elles, de dĂ©velopper « un rĂ©seau de pratiques et de possibilitĂ©s d’interconnexions », Henri Verdier propose aussi de « poursuivre et amplifier » la stratĂ©gie de dĂ©veloppements concrets. Il souhaite ainsi soutenir divers projets comme la crĂ©ation de la Base d’adresse nationale.

Un système d’information Ă  faire Ă©voluer

Henri Verdier appuie aussi sur le fait que « le système d’information de l’État n’est pas au service de l’usage des donnĂ©es », rappelant notamment que « les choix d’architecture sont antĂ©rieurs Ă  la rĂ©volution de la donnĂ©e ». Il existe ainsi une lourde dette technologique ainsi que des manques structurels Ă©vidents. Le recours frĂ©quent Ă  des acteurs tiers empĂŞche par ailleurs l’État de suffisamment maĂ®triser son système d’information. Ce qui a notamment des consĂ©quences en matière de sĂ©curitĂ©.

L’accent est ainsi mis sur le besoin de « faire Ă©voluer les systèmes d’information de l’Etat » avec, en particulier, la nĂ©cessitĂ© de prĂ©parer « l’extractibilitĂ© des donnĂ©es », de tendre vers « l’utilisation en temps rĂ©el » de ces dernières, de mettre en place « de nouvelles règles d’audit des projets informatiques de l’État » et « de garantir l’accès de tous les ministères aux ressources leur permettant de tester concrètement le potentiel des datasciences ».

Un frein culturel

Le rapporteur pointe Ă©galement du doigt la culture administrative, qui « n’encourage pas le partage ni la coopĂ©ration entre les administrations ». Henri Verdier ne remet pas en cause la bonne volontĂ© des agents Ă  titre individuel mais dĂ©nonce un fonctionnement plus global qui ne favorise pas les Ă©changes.

S’appuyant sur les conclusions de la mission Fouilleron, il rĂ©affirme la nĂ©cessitĂ© de rendre gratuits les Ă©changes de donnĂ©es entre administrations, expliquant qu’il s’agit lĂ  « d’un manque Ă  gagner important, tant en termes d’économie, d’efficacitĂ© que d’efficience ». L’accompagnement des producteurs de donnĂ©es dans la transformation de leurs modèles Ă©conomiques est prĂ©vu. Plus globalement, il insiste sur l’obligation de dĂ©cloisonner les administrations et encourage les collaborations interministĂ©rielles.

Prendre à bras le corps le problème des « secrets légaux »

Les modalitĂ©s d’application des « secrets lĂ©gaux » sont Ă©galement mises en cause. Si l’Administrateur gĂ©nĂ©ral des donnĂ©es affirme que ces derniers sont « lĂ©gitimes », il n’en met pas moins en doute les « fondements juridiques » de certains d’entre eux et prĂ©cise que « le climat d’incertitude et de sĂ©curitĂ© approximative » constitue un frein Ă  l’Ă©tablissement d’une bonne gouvernance de la donnĂ©e.

Le rapport invite ainsi « les autoritĂ©s administratives Ă  prĂŞter la plus grande attention Ă  la doctrine de mise en Ĺ“uvre des secrets lĂ©gaux de leurs administrations respectives ». Henri Verdier considère par ailleurs comme « extrĂŞmement prometteur » le dĂ©veloppement d’un pack de conformitĂ© « adaptĂ© Ă  la puissance publique ». Une dĂ©marche qui pourrait ĂŞtre lancĂ©e dès 2016. Par ailleurs, parmi les propositions, « faciliter l’anonymisation » est Ă©galement Ă©voquĂ©. Et ce, avec pour objectif de contrer le fait que de nombreuses donnĂ©es dĂ©tenues par l’administration publique contiennent des informations Ă  caractère personnel.

La question des nouveaux usages de la donnée

Le dernier point abordĂ© au sein du rapport est celui des nouveaux usages de la donnĂ©e. L’Administrateur gĂ©nĂ©ral des donnĂ©es indique que 2016 « doit avant tout permettre de construire de nouveaux projets de datasciences apportant des rĂ©sultats concrets et vĂ©rifiables ». Un soutien important sera apportĂ© Ă  toutes les initiatives allant dans ce sens et la mise en rĂ©seau des compĂ©tences au sein des diffĂ©rentes administrations sera organisĂ©e, l’objectif Ă©tant de crĂ©er une sorte de cercle vertueux dont bĂ©nĂ©ficiera l’action publique.

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MAP : moderniser pour économiser ?

Sommaire du dossier

  1. Quel avenir pour les services dĂ©concentrĂ©s de l’Etat ?
  2. [Frise interactive] Deux siècles de réforme de l’Etat
  3. L’Etat choisit ses capitales rĂ©gionales, et redĂ©ploie ses services dans les territoires
  4. Etat en régions : les élus locaux limitent la casse
  5. L’avenir de l’action publique : de l’attention, en attendant l’action
  6. L’Etat start-up n’est-il qu’un slogan ?
  7. SGMAP et collectivités locales remettent la démat’ en ordre de bataille
  8. La MAP Ă©conomise au moins autant qu’elle innove
  9. L’État plate-forme, vraie source de services publics innovants ou cache-misère ?
  10. Politiques publiques : “Le chiffre ne doit pas clore les débats, mais les ouvrir”
  11. « La MAP ne se rĂ©sume pas Ă  l’effort d’économies, pas davantage que les Ă©conomies ne se rĂ©sument Ă  la MAP »
  12. MAP : dans les collectivités, des idées mais peu de moyens
  13. Modernisation de l’Etat : contre le cost killing, innover, expérimenter
  14. Modernisation de l’action publique : la gouvernance par la donnée, une vieille nouveauté
  15. Le data scientist, oiseau en voie d’apparition dans la fonction publique
  16. Dessine-moi des data scientists
  17. La mutuelle de données de Lyon met les cartes du territoire en partage
  18. L’eldorado de la politique publique juste et rationnelle
  19. Pour Nicolas Matyjasik, « les sciences sociales permettent d’Ă©clairer le dĂ©cideur politique »
  20. Simplification administrative : un train de mesures avec quelques vieux wagons
  21. Gouvernance par la donnée, année zéro
  22. A Bercy, l’Etat s’interroge sur… la modernisation de l’Etat
  23. Le 4ème Cimap mise sur des Ă©conomies liĂ©es Ă  des « mutualisations dans le bloc communal »
  24. Malaise dans les services déconcentrés de l’Etat à la veille du 4ème Cimap
  25. 3ème Cimap et collectivitĂ©s territoriales : ce qu’il faut retenir
  26. 2ème CIMAP : amélioration de l’administration déconcentrée et gel des normes
  27. La modernisation de l’action publique se veut moins brutale que la RGPP
  28. Terra Nova dénonce une MAP pervertie
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