Tout en reconnaissant la légitimité de la réforme territoriale en cours destinée à « accroitre l’efficacité de l’action publique dans les territoires » et en « réduisant les strates du mille-feuilles administratif hexagonal » en période « de disette budgétaire », les deux géographes estiment « dangereux » de ne prendre en compte que « des critères purement conjoncturels » ou les desideratas de l’Union européenne.
Il est indispensable selon eux, de préserver les équilibres entre les territoires – tel que l’équilibre entre performance économique et solidarité – d’autant plus fragilisés par la nouvelle géographie productive qui se met progressivement en place. De fait, l’industrie manufacturière laisse progressivement la place à l’industrie de l’information, immatérielle.
Dès lors, cette nouvelle économie puise l’essentiel de ses ressources dans quelques grandes aires urbaines où se concentre la matière grise. Entre décembre 2008 et décembre 2012, 57 % des créations nettes d’emplois ...
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Références
"La nouvelle question territoriale", par Laurent Davezies et Thierry Pech