En 2021, selon une étude de Santé publique France, un jeune sur cinq aurait vécu un épisode dépressif caractérisé. Chez les étudiants, c’est encore plus inquiétant. La sixième édition de l’enquête nationale sur la santé des étudiants, menée par le CSA pour la mutuelle LMDE, révèle que, en 2022, 36 % d’entre eux ont admis avoir eu des idées suicidaires. Une hausse de six points par rapport à 2019. « Il y a un avant- et un après-Covid, du point de vue de la prise de conscience du bien-être et de la santé des étudiants », constate Nina Ochoa, conseillère municipale chargée de la vie étudiante à Toulouse (498 000 hab.).
Intégrés aux publics fragiles
Aujourd’hui, les jeunes parviennent davantage à parler de leur état de santé mentale et les villes universitaires s’intéressent à l’accès aux soins et au bien-être étudiant de manière beaucoup plus large qu’auparavant. « La ville de Marseille a été la première à lancer une campagne massive de vaccination des étudiants, à une période où les vaccins étaient rationnés », se souvient François Rio, délégué général de l’Association des villes universitaires de France (Avuf).
Les étudiants font désormais partie des publics fragiles ciblés dans les contrats locaux de santé de quelques collectivités, comme Montpellier (277 600 hab.) ou la communauté d’agglo de Paris-Saclay (27 communes, 313 800 hab.). Ces contrats ont pour but de réduire les inégalités sociales et territoriales de santé en proposant des parcours de santé plus cohérents et adaptés à l’échelon local. « On pense aux seniors, à la population des quartiers relevant de la ...
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