Dans la ville d’Arbas (250 hab.), en Haute-Garonne, tout commence en 2014. La municipalité, aidée par une consultante funéraire, porte un projet de forêt cinéraire accueillant les cendres de défunts au pied des arbres, en pleine nature. En 2019, les premières concessions sont vendues et des urnes en lin inhumées. Les demandes sont nombreuses et affluent de toute la France. Chaque arbre, tel une concession perpétuelle, est vendu entre 250 et 2 000 euros selon le nombre d’urnes (jusqu’à dix).
La problématique de l’ours
Mais les services de l’Etat suspendent le site. « Le projet ne rentre pas dans le cadre de la réglementation funéraire, affirme Jean-Philippe Dargent, sous-préfet de Saint-Gaudens. L’inhumation doit permettre l’exhumation, impossible dans des urnes biodégradables, et la ...
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Gazette des Communes
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Funéraire : le tournant écologique
Sommaire du dossier
- Les rites funéraires polluent aussi, mais à quel point ?
- La crémation par l’eau, mode de sépulture de demain ?
- Des caveaux réhabilités font rimer écologie et économies
- Crématoriums : les caractéristiques techniques évoluent
- Quimper donne une seconde vie aux pierres tombales
- La métropole de Grenoble, territoire test pour l’humusation ?
- Forêts cinéraires : « un texte est nécessaire et urgent »
- Les forêts cinéraires dans le brouillard
- Avec leur cimetière animalier, ces communes qui répondent à un besoin sociétal croissant
- Humusation, aquamation, promession : mais que cachent ces modes de sépulture écolos ?
- Les cimetières à l’heure de la transition écologique
Thèmes abordés