La ville de Bron (département du Rhône, 42 200 habitants), qui a fait de 2022 une année dédiée à l’éducation, a voulu apporter sa pierre à la réduction des inégalités langagières dès le plus jeune âge. Une collaboration inédite s’est mise en place entre l’Education nationale et la collectivité, pour former conjointement, en trois ans, tous les professeurs des écoles et les Atsem sur le développement du langage oral.
« Comment fait-on pour travailler réellement ensemble quand on a deux emplois du temps différents, deux patrons différents ? Cette formation inter-métiers a été conçue pour dépasser ces obstacles », indique Nathalie Ramos, responsable de la vie scolaire à la direction de l’éducation. Une conférence de deux heures sur les savoirs liés à l’acquisition du langage oral dans le cadre du métier d’enseignant et d’Atsem a d’abord été organisée. « Nous voulions que tous soient au même niveau de connaissance », précise la responsable.
Puis ont été organisés des temps de formation dans chaque école, avec la conseillère pédagogique et la coordinatrice de la ville, ainsi qu’une mise en pratique d’activités en classe, « en se focalisant sur les mots employés et la façon de s’adresser à l’enfant », détaille Nathalie Ramos.
Des étapes filmées par l’Institut français de l’éducation (IFE) pour que cette expérience serve, lors de la formation, à analyser les propos tenus, mais aussi, par la suite, aux formateurs des enseignants.
Trois écoles volontaires
Si le niveau d’étude différent des Atsem et des enseignants n’est pas un problème, la question de la légitimité de l’Atsem à intervenir lors de ce contact avec l’enfant se pose, note Nathalie Ramos.
« C’est l’enseignant qui décide
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