Dans la construction, l’alerte a été sonnée par la FFB qui signalait dès le mois de février 2021 une tension mondiale croissante sur l’approvisionnement en matériaux, accompagnée d’une hausse progressive des prix depuis décembre 2020. Particulièrement marqué sur le bois et l’acier, dont les prix ont augmenté en France de plus de 30 % entre décembre 2020 et avril 2021, le phénomène s’est emballé au printemps, touchant tous azimuts de nombreux matériaux comme l’étain, le cuivre et le zinc mais également le PVC, les peintures, les résines ou les plaques de plâtre et leurs rails.
Face aux difficultés d’approvisionnement, les stockages ont augmenté, la hausse des prix alimentant en retour la pénurie et la spéculation. Avec, fin juin, des risques avérés d’arrêts de chantiers pour les entreprises et surtout peu de visibilité sur la sortie de cette crise aux facteurs exogènes.
La FFB espérait initialement un rétablissement de la situation cet été. Elle table désormais sur fin 2021, voire début 2022. En réponse, le ministère de l’Economie a lancé fin mai une médiation nationale en direction de la filière du bâtiment et des travaux publics et s’est engagé, le 15 juin, à adresser une circulaire aux acheteurs de l’Etat pour ne pas appliquer de pénalités sur les retards de livraison liés à la crise dans les marchés.
Les collectivités sont invitées à faire de même, une fiche technique publiée par Bercy leur rappelant les leviers possibles sur leurs marchés publics. Face à ce début d’été chahuté, elles arrivent à garder le cap sur leurs projets, bien que l’allongement des délais ...
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Gazette des Communes, Club Techni.Cités
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