A l’heure où le président Macron décline sa vision de la laïcité, quelles relations les maires doivent-ils entretenir avec les cultes ?
Jean-Louis Bianco, prĂ©sident de l’Observatoire de la laĂŻcité : Les maires doivent respecter la loi de sĂ©paration des Eglises et de l’Etat de 1905. Celle-ci rĂ©pond Ă certaines attentes des communautĂ©s religieuses. Elle permet, ainsi, aux maires d’aider Ă la construction de lieux de culte, grâce Ă des outils tels que le bail emphytĂ©otique administratif, ce qui est opportun pour les nouvelles religions en croissance, comme l’islam et les Ă©glises Ă©vangĂ©listes. Il s’agit d’un système bricolĂ© qui ne satisfait pas notre sens cartĂ©sien, mais cela fonctionne.
François Pupponi, dĂ©putĂ© (SE) du Val-d’Oise, ancien maire et candidat de Sarcelles : Il y a la thĂ©orie, la loi et la pratique. Et c’est très compliquĂ©. Le maire est livrĂ© Ă lui-mĂŞme. Depuis longtemps, j’appelle Ă un cadre rĂ©publicain pour savoir ce qui est autorisĂ© ou non. D’autant que la pression est de plus en plus forte, notamment en matière de lieux de culte. En France, on souffre d’une certaine schizophrĂ©nie. D’un cĂ´tĂ©, on accepte de moins en moins les financements Ă©trangers, de l’autre, on ne veut pas des deniers publics !
Quand le communautarisme devient-il un problème ?
F. P. : Le communautarisme a toujours existé. Les personnes appartiennent à des communautés d’origine de lieu, de religion… et elles se regroupent ainsi. La question à se poser est de savoir s’il faut répondre aux revendications de ces communautés. Lorsque vous y accédez, on peut vous accuser de favoriser le ...
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