Selon deux études, les libertés locales doperaient le PIB. Les collectivités françaises en ont fait leurs atouts pour négocier plus d’autonomie. L’acte III de la décentralisation est lancé. Depuis plus d’un an, l’Association des maires de France, l’Assemblée des départements de France (ADF) et Régions de France militent pour donner une puissance de frappe économique aux collectivités. Une volonté encore plus assumée depuis la crise des « gilets jaunes ». « Notre pays crève de la centralisation », a maintenu Dominique Bussereau (ex-LR), président de l’ADF, lors du congrès de Régions de France à Bordeaux le 1er octobre, en présence d’Edouard Philippe. Le président de Régions de France, Hervé Morin (NC) (remplacé le 6 novembre par Renaud Muselier), lui, a préféré ressortir deux études pour étayer sa plaidoirie. L’une a été publiée par BAK Basel Economics en 2009 (« De la subsidiarité au succès : l’impact de la décentralisation sur la croissance économique », étude réalisée pour l’Assemblée des Régions d’Europe), l’autre par l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE, « Fiscal Federalism 2014: Making Decentralisation Work ») en 2013. Les deux tendent vers la même conclusion : la décentralisation est synonyme de croissance.
Pour en arriver à ce constat, l’institut de recherche économique indépendant BAK Basel s’est intéressé à la situation de 33 pays (majoritairement européens, mais aussi les ...
[90% reste à lire]
Article réservé aux abonnés
Gazette des Communes
Thèmes abordés