Quelles conséquences aura la future loi « Dussopt » sur la fonction publique ? Les débats parlementaires et, avant eux, la phase de concertation avec les syndicats, ont démontré que, même sur des sujets a priori techniques, deux conceptions politiques continuaient à s’affronter sur la fin ou la survivance du statut : le clivage gauche-droite est réapparu, les désaccords entre l’Assemblée nationale et le Sénat étaient plus minimes. Cela a conduit à une commission mixte paritaire (comme pour de nombreuses autres CMP) conclusive.
Le secrétaire d’Etat Olivier Dussopt, qui a porté le projet pour le gouvernement, n’a pas caché sa joie sur les réseaux sociaux : « Tous les objectifs du gouvernement sont atteints », y a-t-il écrit dans la foulée de la CMP. Il pourrait, aussi, s’enorgueillir d’avoir utilisé la même méthode que le père du statut, version lois de 1983 et de 1984 : Anicet Le Pors, grand pourfendeur du projet 2019 qu’il qualifie de « néfaste », nous confiait il y a un an que «vpour réformer la fonction publique, il faut aller vite ! ».
Quatre mois pour faire voter le texte
Rapide, le gouvernement l’a été. Malgré l’opposition farouche et unanime des syndicats qui voient, eux aussi, dans cette réforme une casse du statut. En moins de quatre mois, Olivier Dussopt a fait voter la réforme de la fonction publique. Tout ce qui n’a pas pu y être intégré sera traité par ordonnances. Avec le satisfecit de certains spécialistes qui ne souhaitaient pas, en off, laisser dans les mains des parlementaires des sujets techniques, car certaines ordonnances porteront sur des sujets ...
[80% reste à lire]
Article réservé aux abonnés
Gazette des Communes
Cet article fait partie du Dossier
Réforme de la fonction publique : quels agents pour quels services publics ?
1 / 20
article suivantSommaire du dossier
- Réforme de la fonction publique : un texte final qui prétend allier souplesse et fermeté
- Réforme de la fonction publique : stupeur et tremblements dans le monde local
- Fonction publique : « Cette loi n’a pas reçu l’attention qu’elle méritait »
- Le programme Action publique 2022 réglera-t-il les difficultés de la FPT ?
- « Le service public local doit répondre aux aspirations d’aujourd’hui » – Cendra Motin
- « Un grand soir de la fonction publique, non ! Simplifier, oui ! » – Stéphane Pintre
- « Opérer une révolution managériale » – Johan Theuret
- « Nous avons besoin d’une fonction publique qui respire mieux » – Fabien Tastet
- L’union (presque) sacrée des syndicats
- Réforme de la FPT : les trois organismes « historiques » en alerte
- Réforme de la fonction publique : le CSFPT se voit en interlocuteur naturel du gouvernement
- Les centres de gestion renforcent leur capacité de mutualisation
- Le CNFPT parie sur un développement à moindre coût
- Les élections professionnelles, une échéance aux multiples enjeux
- Réforme de la fonction publique : quatre chantiers qui interrogent
- [Interview] Pierre-Yves Blanchard : « Je ne crois pas à « un grand soir » des contractuels, mais plutôt à des réglages. »
- [Débat] AP 2022 : les territoriaux (très) agacés par la méthode
- Fonction publique : « En Wallonie, l’emploi des contractuels est encouragé »
- « La réforme ne doit pas transposer dans la territoriale les rigidités de l’Etat » – Philippe Laurent
- La réforme de la fonction publique interroge les territoriaux