Innover. Voici le maître-mot de l’Etat central pour faire face à la crise. Il s’applique, bien entendu, aux métropoles… mais également aux territoires ruraux, selon le Commissariat général à l’égalité des territoires (CGET).
Dans une note de quatre pages, cette instance construite sur les cendres de la DATAR explique que « l’innovation représente un enjeu fort tant dans une perspective de réduction des inégalités territoriales que du point de vue de l’invention de nouvelles réponses spécifiques pour les territoires situés hors des espaces urbains denses. »
Reste que, si l’on se réfère aux « facteurs classiques de l’innovation » tels que définis par l’OCDE, 90% des intercommunalités présentent une faible capacité à innover. Au contraire, veut croire le CGET ! Bien que peu pourvues en emplois spécialisés dans la recherche et pénalisés par les appels à projets offrant une prime aux structures dotées d’importants moyens d’ingénierie, elles peuvent tout à fait constituer des « laboratoires d’innovation » pour la France.
En parallèle du travail précédemment mené par le collectif « Nouvelles ruralités », le CGET estime en effet que « des solutions existent » pour « ces espaces stratégiques pour le pays dans son ensemble. »
Dans cette note, cette structure interministérielle rattachée à Matignon présente dix nouveaux leviers d’innovation spécifiquement appropriés à ces territoires : mise en réseau des acteurs locaux, coopération territoriale, échanges avec des territoires confrontés à des enjeux communs, accompagnement des « pionniers », renouvellement de la population par l’arrivée de personnes venant de l’extérieur, etc.
Références
"Des leviers pour innover dans tous les territoires", CGET, septembre 2015