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Réforme de l'Etat

Revue des missions de l’Etat : les occasions manquĂ©es

Publié le 22/07/2015 • Par La Rédaction • dans : A la une, France

labyrinthe-une
Flickr by CC Dude Pascalou
Lancée à l'automne 2014, la revue des missions de l'Etat a donné lieu à 45 mesures des réforme présentées en conseil des ministres le 22 juillet, souvent techniques, touchant à des sujets divers comme le contrôle de légalité, la sécurité, l'ingénierie en matière de politique jeunesse... L'objectif de départ, rationaliser les interventions de l'Etat et des collectivités locales, laisse souvent dubitatif les acteurs concernés. Analyses et réactions.

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DĂ©voilĂ©e le 10 juillet en conseil national des services publics, noyĂ©e au milieu de la prĂ©sentation du projet de loi Notre et de la rĂ©organisation des services dĂ©concentrĂ©s des rĂ©gions, la revue des missions de l’Etat, finalement prĂ©sentĂ©e le 22 juillet en Conseil des ministres, a surtout agacĂ© les syndicats de la fonction publique quant Ă  sa mĂ©thode. « Les mesures n’ont pas Ă©tĂ© assez concertĂ©es, elles auraient dĂ» ĂŞtre prĂ©sentĂ©es lors d’un conseil spĂ©cifique, estime Alain Parisot, secrĂ©taire national de l’UNSA. Les groupes de travail en rĂ©gions ont eu lieu en cinq semaines en fin d’annĂ©e, au milieu des Ă©lections professionnelles. Il faut commencer par amĂ©liorer la mĂ©thode ».

MĂŞme avis Ă  l’Union gĂ©nĂ©rale des FĂ©dĂ©rations de fonctionnaires : « Nous sommes prĂŞts Ă  rentrer dans le dĂ©bat sur les missions de l’Etat, Ă  condition qu’il y ait un vrai dĂ©bat, des moyens pour Ă©valuer les propositions comme des Ă©tudes d’impact. Le conseil national des services publics est un simple lieu d’information a posteriori, non un lieu de concertation », juge Vincent Blouet, secrĂ©taire national.

Lire aussi : La révision à petit pas des missions de l’Etat

Au delĂ  des organisations syndicales, les associations d’Ă©lus locaux se plaignent aussi de la mĂ©thode. A l’Association des rĂ©gions de France, on regrette que le pilotage des groupes de travail organisĂ©s fin 2014, avec des agents des collectivitĂ©s, des reprĂ©sentants de la sociĂ©tĂ© civile, ait Ă©tĂ© confiĂ© Ă  des fonctionnaires d’Etat, directeurs de services dĂ©concentrĂ©s, plutĂ´t qu’Ă  des personnalitĂ©s indĂ©pendantes. Un choix qui pourrait expliquer qu’une fois de plus « la montagne accouche d’une souris », juge un membre de l’ARF.

Sur l’ensemble des sujets abordĂ©s, il faut reconnaĂ®tre que les choix n’ont pas Ă©tĂ© tranchĂ©s, l’objectif d’apporter de la clarification dans la rĂ©partition des compĂ©tences pas toujours respectĂ©, et nombre de mesures dĂ©jĂ  annoncĂ©es.

DĂ©veloppement Ă©conomique – la dĂ©ception

Le projet de loi Notre contient l’ensemble des mesures de rĂ©organisation en matière de dĂ©veloppement Ă©conomique, soit le transfert aux rĂ©gions de deux aides Ă©conomiques, « Nacre » (nouvel accompagnement pour la crĂ©ation et la reprise d’entreprises), et les aides pour les actions collectives (au bĂ©nĂ©fice de plusieurs entreprises).
Aucune autre mesure rĂ©ellement nouvelle, allant dans le sens d’une clarification des compĂ©tences, n’est annoncĂ©e.

Ainsi l’Etat veut renforcer ses « fonctions stratĂ©giques », pour jouer un rĂ´le « d’impulsion » et mieux cibler ses actions sur les territoires. « L’Etat a eu une approche extrĂŞmement conservatrice, il cherche avant tout Ă  prĂ©server ses services, plutĂ´t qu’Ă  satisfaire au mieux l’intĂ©rĂŞt gĂ©nĂ©ral », regrette-t-on Ă  l’ARF, qui espĂ©rait le choix d’un seul interlocuteur pour l’accompagnement des entreprises, et la suppression des doublons. « Tant qu’il n’y pas un seul responsable, personne ne se sent rĂ©ellement investi ».

Un temps envisagĂ©, le transfert aux rĂ©gions des fonds FISAC a Ă©tĂ© abandonnĂ©. tout comme le transfert des bourses scolaires. « On assiste Ă  un vrai recroquevillement de l’Etat : au lieu de poser la question « que fait l’Etat que ne savent pas faire les collectivitĂ©s locales ? », on a rĂ©pondu Ă  « comment faire pour que l’Etat prĂ©serve le système en place ? »Â « , rĂ©sume-t-on Ă  l’ARF.

ContrĂ´le de lĂ©galitĂ© – rien de neuf

En matière de contrôle de légalité des actes des collectivités, l’idée de la revue des missions de l’Etat est de « trouver un nouvel équilibre entre les fonctions de contrôle et de conseil aux collectivités territoriales ».

Dans cette optique, la première proposition incite à la dématérialisation des actes soumis à transmission et notamment, pour les collectivités de plus de 50 000 habitants, leur systématisation. Rien de révolutionnaire puisque, selon les chiffres d’@ctes en 2014, 41% des actes soumis au contrôle de légalité étaient transmis par ce système de télétransmission et il concernait principalement les grandes collectivités.
De plus, cette systématisation est déjà inscrite dans le projet de loi portant Nouvelle organisation territoriale de la République (Notre) qui a été définitivement adopté le 16 juillet.

Dans sa seconde proposition, la revue des missions de l’Etat ne fait que reconnaître l’existant puisqu’elle préconise d’alléger la fréquence des contrôles externes au bénéfice des démarches d’autocontrôle.
Samuel Dyens, Directeur GĂ©nĂ©ral Adjoint des Services  » fonctions juridiques » du Gard et prĂ©sident de l’Association nationale des juristes territoriaux (ANJT) s’en rĂ©jouit : « c’est une très bonne chose que l’Etat acte que le contrĂ´le externe effectuĂ© par ses services n’existe presque plus, car il fallait sortir de ce mirage dangereux ».

Mais le président de l’ANJT reste vigilant sur les moyens qui seront attribués aux collectivités et notamment aux plus petites d’entre elles : « le contrôle externe devrait se recentrer sur les petites collectivités et pourquoi pas, confier aux départements le rôle de conseiller juridique de ces dernières ».
« Il faudrait surtout aller au bout de ce qui a dĂ©jĂ  Ă©tĂ© annoncĂ© en matière de rĂ©duction des actes Ă  transmettre au contrĂ´le de lĂ©galitĂ©, juge Alain Parisot : environ 40% des actes transmis en prĂ©fecture n’ont pas Ă  l’ĂŞtre. C’est autant de temps passĂ© Ă  faire du tri qui pourrait ĂŞtre mieux utilisĂ© par les agents. »

Enfin, la proposition de réduire, par bloc homogène d’actes, la liste des actes transmissibles s’inscrit dans le droit fil des différentes réformes du contrôle de légalité depuis 2002. Présidente du tribunal administratif de Melun, Sylvie Favier, n’est pas inquiète sur les incidences de cette réduction sur le volume des référés préfectoraux : « leur nombre insignifiant est tel depuis 2002 qu’ils ne peuvent pas plus diminuer ! », ironise la magistrate.

Enfin en matière de conseil et d’ingĂ©nierie, il s’agit de redĂ©finir la stratĂ©gie et le niveau d’intervention des services de l’Etat, via une directive nationale d’orientation Ă©laborĂ©e Ă  l’automne. Une dĂ©clinaison rĂ©gionale et dĂ©partementale sera envisagĂ©e. Les ingĂ©nieurs territoriaux autrefois affectĂ©s aux services de l’Aide technique de l’Etat pour des raisons de solidaritĂ© et d’amĂ©nagement du territoire (Atesat) doivent avoir du mal Ă  en croire leurs oreilles…

Prévention de la délinquance, sécurité, pompiers : des mesures déjà traitées

A l’image des propositions très discutables qui avaient été présentées le 8 juillet devant le Conseil national des services publics, le miracle n’a pas eu lieu concernant les mesures touchant à la sécurité publique et la sécurité civile.

Si l’ambition affichée par le gouvernement vise à « renforcer les dispositifs de prévention et de gestion des risques et de la sécurité », les mesures annoncées peinent à convaincre.

Au programme :

  • le partage de l’information au sein des conseils locaux de sĂ©curitĂ© et de prĂ©vention de la dĂ©linquance. Vieux serpent de mer largement traitĂ© en 2014.
  • la prise en charge financière des moyens de l’Etat ou spĂ©cialisĂ©s (SDIS) de surveillance des plage Ă  partir de 2016. Une prise en charge qui, depuis plusieurs annĂ©es dĂ©jĂ , est systĂ©matiquement demandĂ©e par le ministère de l’IntĂ©rieur… Mais pas toujours respectĂ©e.
  • la volontĂ© d’inculquer une culture de la sĂ©curitĂ© civile aux citoyens. L’ambition est louable mais a dĂ©jĂ  fait l’objet de nombreuses mesures lĂ©gislatives, qui, de l’avis des professionnels, sont difficiles Ă  mettre en Ĺ“uvre.
  • le transfert aux services dĂ©partementaux d’incendie et de secours (SDIS) de la gestion des concours et des commissions administratives paritaires (CAP) des officiers sapeurs-pompiers professionnels de catĂ©gorie B.

[Lire l’article détaillé dans le Club prévention sécurité]

Peu de concret pour renforcer la cohésion sociale

« La mise en œuvre des politiques sociales sur le territoire est un enjeu majeur de cohésion nationale », souligne le communiqué du secrétariat d’État à la réforme de l’État et à la Simplification en préambule de la priorité 5 « Renforcer la cohésion sociale ». Un vœu pieux qui ne trouve pas vraiment de déclinaison concrète dans les six mesures énoncées.

Si les procĂ©dures de dĂ©claration d’accueils collectifs de mineurs (centres de vacances, colonies de vacances, centres de loisirs, centres aĂ©rĂ©s) seront simplifiĂ©es Ă  compter du 15 novembre 2016, aucune autre mesure n’a de dĂ©clinaison prĂ©cise.

Le rapport propose Ă©galement de renforcer la « complĂ©mentarité » des services dĂ©partementaux de l’Etat avec les Caisses d’allocation familiale. Pour cela « une rĂ©flexion et un dialogue doivent ĂŞtre engagĂ©s », indique le document qui prĂ©cise tout de mĂŞme que « des initiatives [ont] d’ores et dĂ©jĂ  [Ă©tĂ©] engagĂ©es entre l’AssemblĂ©e des dĂ©partements de France et la caisse nationale d’allocations familiales ».

Mieux articuler les politiques de l’emploi

Alors que François Hollande a déclaré à plusieurs reprises qu’il ne se représenterait pas si la courbe du chômage ne s’inversait pas, les mesures annoncées sur l’emploi ne devraient pas permettre d’atteindre cet objectif.

La mesure 32 cherche ainsi à mieux articuler les interventions sur les politiques de l’emploi autour de trois priorités :

  • piloter les politiques d’intervention en faveur des demandeurs d’emploi ;
  • assurer l’animation stratĂ©gique de la nouvelle gouvernance quadripartite (État, rĂ©gions, partenaires sociaux, PĂ´le emploi) ;
  • refonder la relation avec les entreprises, et notamment avec les PME, autour du dĂ©veloppement de l’emploi.

La revue des missions veut Ă©galement dĂ©velopper les conventions d’accompagnement global entre les conseils dĂ©partementaux et PĂ´le emploi pour « traiter les freins Ă  l’embauche ». Une action dĂ©jĂ  en cours puisque le protocole national a Ă©tĂ© signĂ© le 1er avril 2014 et que 86 dĂ©partements sont dĂ©jĂ  engagĂ©s dans le dispositif.

Modernisation des services publics – du rĂ©chauffĂ© ?

En matière de numérisation des services publics, le gouvernement ne risque pas de froisser avec ses propositions aussi consensuelles que réchauffées, énoncées dans la “priorité 1 : Améliorer et simplifier les prestations rendues aux usagers”. Avec une note prudente en forme de cliché : “ne laisser personne au bord du chemin”.
Le texte souligne lui-même que la volonté d’inclusion reprend des lignes tracées lors du comité interministériel aux ruralités du 13 mars 2015. De même, la modernisation de la délivrance des titres (mesure 1) s’inscrit dans le cadre du plan « préfectures nouvelle génération » lancé en juin 2015.

La mesure 3, “poursuivre et amplifier le chantier de la relation de l’État avec ses usagers, en s’appuyant sur les outils de la transformation numérique” est un rappel des travaux engagés par le SGMAP comme les programmes Marianne et « 100% contacts efficaces » ou des expérimentations qui vont se concrétiser, telle la consultation du relevé mensuel de situation sur caf.fr. Une vraie annonce toutefois : « Un plan d’action interministériel sera présenté d’ici à la fin de cette année afin d’amplifier cette démarche. »

Culture – de maigres mesures

la priorité affichée par le gouvernement est de « soutenir la culture dans les territoires ». En matière de patrimoine, l’Etat entend se recentrer sur l’inventaire du patrimoine culturel immatériel. Il se limitera à la gestion de cet inventaire, laissant aux acteurs locaux (collectivités et associations) le soin d’identifier et de préserver le patrimoine culturel immatériel de la France.

De même, concernant les candidatures à l’inscription sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco, l’Etat limitera son action au patrimoine immatériel, le ministère de la culture assurant le contrôle scientifique et technique des dossiers.

A l’automne prochain, une circulaire précisera la répartition des rôles entre Etat, collectivités et associations, en vue d’une mise en application « dès 2016 ».  L’Etat compte aussi renforcer son rôle d’expertise et d’accompagnement des propriétaires publics et privés de monuments historiques, avec la mise en place d’une assistance à maîtrise d’ouvrage.

Concernant les demandes d’autorisation de travaux sur les monuments inscrits ou classés, les délais et les procédures seront unifiés. Après une phase d’expérimentation dans plusieurs régions, la démarche « simplifiée » sera généralisée dans le courant de l’année 2016. Concernant les demandes de subvention pour travaux, des « guichets uniques » sont prévus à partir de 2016, selon l’implication des collectivités en tant que contributeurs financiers.

En matière de politiques culturelle, La validation des projets scientifique et culturels (PSC) des musées se fera « au niveau régional ». Ce « dès 2016. »

Par ailleurs, l’Etat compte développer son expertise en matière d’ingénierie pour les projets d’éducation artistique et culturelle (EAC), et de « développement culturel ». Les compétences de ses conseillers en action culturelle seront réparties sur les unités territoriales des directions régionales des affaires culturelles (DRAC). Amorcée dès 2016, cette organisation sera l’objet d’un déploiement « progressif » jusqu’en 2018.  Enfin, en matière de bibliothèques, Les autorisations de déplacement des fonds patrimoniaux de l’Etat en dépôt dans les bibliothèques territoriales seront déléguées aux collectivités concernées.

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