Quelle est votre préoccupation principale à l’heure d’entamer votre premier mandat de président de l’Association des maires de France ?
François Baroin – Les moyens financiers confiés aux maires – qu’il s’agisse des nouveaux élus ou de ceux en poste depuis plus longtemps – pour réussir leur mandat : telle est la préoccupation numéro 1 de l’AMF.
Le volume, l’ampleur et le calendrier de la baisse des dotations constituent une marche inatteignable. Tout cela aura des conséquences sur les services publics, la commande publique, l’investissement et l’emploi.
L’impact pourrait être de plusieurs natures :
- une augmentation de la fiscalité locale ;
- une hausse de l’endettement, avec le risque pour plusieurs collectivités de passer dans le rouge ;
- moins de services publics ;
- ou encore une baisse drastique des investissements. L’ option la plus probable, car la plus facile à décider au sein de budgets dont les maires ont d’ailleurs reporté l’adoption au début 2015.
Au Congrès des maires, le Premier ministre a entrouvert la porte sur la méthode, ce qui est positif car il n’est plus acceptable, pour les élus, de découvrir à quelle sauce ils vont être mangés dans la loi de finances juste à la sortie de l’été…
Dès cette semaine, je prépare avec le bureau de l’AMF la conférence du début de l’année prochaine où le Premier ministre devra répondre à nos préconisations. Car rien n’est réglé sur le fond. Tout va commencer en janvier.