Le recours insuffisant Ă la nĂ©gociation, perçue trop souvent comme un bras de fer, se rĂ©vèle prĂ©judiciable autant pour les entreprises que pour les collectivitĂ©s. C’est le constat, dressĂ© sans mĂ©nagement lors de la confĂ©rence du Club MarchĂ©s (Groupe Moniteur) « MarchĂ©s publics : tout ce que vous avez voulu savoir sans oser le demander» qui s’est tenu jeudi 22 novembre 2012. L’explication avancĂ©e : les acheteurs publics, et notamment les collectivitĂ©s, ont tendance Ă poser des cahiers des charges fermĂ©s. « Il faut l’admettre, les collectivitĂ©s ne se remettent pas en cause : « elles restent, par sĂ©curitĂ©, dans un mĂ©canisme de reproduction. Elles gĂ©nèreraient toujours la mĂŞme documentation, dĂ©connectĂ©e du tissu Ă©conomique ». « Un effet d’habitude » Ă l’opposĂ© des principes et objectifs de la nĂ©gociation. Ces mauvaises habitudes sont vĂ©cues comme « un ratĂ© » dans l’achat public, car « passer d’un cahier des charges fermĂ© Ă un cahier ouvert, c’est se permettre de passer d’une obligation de moyen Ă une obligation de rĂ©sultats ».
Acculturation Ă l’achat public – Pour les entreprises, l’idĂ©al serait de retrouver dans les cahiers des charges une indication claire des variantes. Cela suppose, selon l’avocat Laure Thierry, que les collectivitĂ©s aient, d’une part, une bonne connaissance du tissu Ă©conomique et, d’autre part, une meilleure maĂ®trise du Code des marchĂ©s publics. Mais le constat partagĂ©, c’est aussi celui de services dĂ©bordĂ©s, mal formĂ©s et surtout une règlementation trop lourde qui inhibe les bonnes volontĂ©s. « La » solution, qui n’est pas extensible Ă toutes les collectivitĂ©s, c’est bien de mettre en place un vrai service Achats. A minima, d’acculturer le personnel.
SĂ©parer objectifs et moyens – DĂ©finir l’objectif Ă atteindre, c’est la part des collectivitĂ©s ; laisser les entreprises proposer les meilleurs moyens pour les atteindre, c’est la part des entreprises », règle d’or que les collectivitĂ©s ne respectent que trop rarement » assène pour finir un participant.