Comment préparez-vous l’élection à la présidence de l’Assemblée des départements de France, à la mi-mai ?
Je réunirai dans les jours qui viennent mes collègues de la droite, du centre et des indépendants. Nous évoquerons bien sûr la question du quatrième tour et de la présidence de l’Assemblée des départements de France. En tant que secrétaire général, je considère que l’ADF ne peut être sur la même ligne que les partis politiques. Elle doit, avant tout, être une association de défense des départements.
Serez-vous candidat à la présidence de l’ADF ?
Je n’exclus rien du tout. Quoiqu’il en soit, il faudra une personnalité disposant d’une certaine expérience et maîtrisant les rouages du Parlement. Après 2017, la situation changera. Nous aurons le non-cumul des mandats et, je l’espère, une nouvelle majorité autour de l’UMP. Voilà pourquoi il nous faut, avant tout, réfléchir à la présidence pour ces deux prochaines années.
Quelle doit être la priorité du nouveau leader de l’association ?
Présider l’ADF est une tâche de grande ampleur. Notre association est en effet affaiblie. Beaucoup de cadres l’ont quittée. Des départements aussi importants que les Alpes-Maritimes n’y cotisent plus.
Quel bilan tirez-vous de la présidence du socialiste Claudy Lebreton (2004-2014) ?
Sur la fin, il était pris entre le marteau et l’enclume. Il s’est fait balader par ses amis politiques, au point d’apprendre la suppression du département devant son poste de télé. J’en étais malade pour lui…
Ces difficultés ne risquent-elles pas de se reproduire, face à des dirigeants de l’UMP favorables à une fusion département-région ?
Pour les deux prochaines années, nous ne sommes pas au pouvoir. Après 2017, il nous faudra peut-être choisir entre deux maux : la fusion département-région ou l’élu commun. J’espère que nous opterons pour le moindre. Le conseiller territorial n’est finalement pas si mal. Il prend même tout son sens dans les grandes régions.
Que voulez-vous dire ?
Le conseiller territorial repose sur une assise départementale. Cette proximité est tout à fait essentielle. Au contraire, la réforme territoriale constitue une véritable recentralisation. Les grandes régions disposeront de pouvoirs, mais pas d’argent. Elles n’auront pas leurs propres impôts. Les présidents de région seront tous les quatre matins dans le bureau de leur préfet pour quémander des sous. Moi, mon préfet, je m’entends bien avec lui. Mais je le vois surtout aux inaugurations…
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