Les DGS sont-ils au bout du rouleau ? A lire leurs différents posts publiés ces derniers temps sur le réseau social professionnel LinkedIn, les cadres territoriaux semblent a minima fatigués, au pire frôler le burn-out. Mais, dans les deux cas, avec une pointe d’humour. A l’image de Lucas Nyszak, DGS de Loos-en-Gohelle (6 900 hab., Pas-de-Calais), qui reconnaît prendre plaisir à livrer ses états d’âme sur la toile : « Poster son quotidien, ses difficultés, permet de toucher d’autres collègues, de se sentir moins seul et de relativiser. » L’un de ses derniers posts, où il demandait, non sans ironie, « DGS, c’est quoi ce job chelou ? », a suscité près de 300 réactions, commentaires et republications. D’autres cadres dirigeants ont repris les codes de la série « Bref » (lire ci-dessous) pour exprimer leur mal-être avec dérision.
« Je parlerai plutôt d’une fatigue, nuance le vice-président du Syndicat national des directeurs généraux des collectivités territoriales , Yvan Bregeon, également DGS de Pessac , quand on l’interroge sur cet étalage public du quotidien d’une profession jusqu’alors restée discrète, voire secrète, sur ses ressentis. Cette prise de parole est effectivement nouvelle mais, pour autant, la fatigue de nos cadres dirigeants est bien plus ancienne. »
Injonctions paradoxales
Pour Tony Lourenço, président de Territoires RH, cabinet spécialisé dans le conseil aux collectivités, « la fonction de DGS dans les collectivités est davantage encline au stress. Leurs tâches sont souvent très immatérielles. Elaborer un budget, par exemple, c’est physique, c’est factuel, vous allez pouvoir agir. Mais agir sur la conduite du changement, c’est plus complexe. C’est donc un foyer naturel à ce type de souffrance ».
Emmanuel Cattiau, vice-président du syndicat des DGS de ...
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Gazette des Communes, Club Santé Social