Ces collectivités qui cajolent leurs animateurs

A la suite d’une rentrée scolaire 2021 marquée par une forte pénurie de main-d’œuvre dans le secteur des accueils collectifs de mineurs, Sarah El Haïry, alors secrétaire d’Etat chargée de la jeunesse et de l’engagement ⁽¹⁾ avait présenté, en février 2022, le Plan pour un renouveau de l’animation en accueils collectifs de mineurs.

Le document définit 25 mesures pour, notamment, rendre les métiers de l’animation plus attractifs. Des actions ont déjà vu le jour, tel que l’abaissement de l’âge d’entrée en formation au brevet d’aptitude aux fonctions d’animateur (Bafa) ⁽²⁾ à 16 ans.

Malgré tout, « nous sommes toujours en manque de personnels. Lors des entretiens de recrutement, une partie des candidats convoqués ne vient pas », note Florent Ott, directeur du pôle « enfance, jeunesse » au sein de la société publique locale (SPL) Enfance et animation (lire ci-dessous). D’où, pour lui, « l’importance de ­fidéliser les équipes en place ».

Compléments de temps de travail

La ville de Besançon (2 100 agents, 119 200 hab.) a proposé à ses directeurs d’accueil, employés à hauteur de 0,6 équivalent – temps plein (ETP), « des compléments de temps de travail dans d’autres services communaux, à la métropole et au centre communal d’action sociale », indique Claudine Caulet, adjointe chargée de l’éducation, des écoles et de la ­restauration scolaire.

Dans le Rhône, une communauté de communes et onze communes sont actionnaires d’une SPL nommée Enfance en pays mornantais. Elle a été créée le 1^er janvier 2015 et avait pour objectif de « gérer des services périscolaires et extrascolaires pour proposer des postes à temps plein et fidéliser les personnels », formule la directrice générale adjointe, Nathalie Pallandre.