[Nièvre, 199 500 hab.] Asthme, lésions de la peau, allergies, cancers… Les substances chimiques présentes dans les produits d’entretien sont à l’origine de maladies plus ou moins graves, aujourd’hui bien identifiées. En 2018, « la médecine du travail a tiré la sonnette d’alarme », raconte Joëlle Julien, élue au CD de la Nièvre, qui s’est attaquée au problème en visant les collèges – où la propreté n’est pas sous-traitée – et en élargissant le questionnement à tous les produits issus de la chimie : les nettoyants, les produits de cuisine et d’hygiène corporelle.
Ses services ont d’abord collecté les fiches de données de sécurité auprès des gestionnaires. « Nous étions arrivés à 374 produits différents référencés », s’étonne encore Frédéric Léger, chef du service des conditions de travail et des relations sociales. Le service de santé au travail, mobilisé, en a identifié 206 pour lesquels il demandait l’interdiction. « Mais il restait 170 produits utilisables », soit bien trop pour la collectivité qui souhaitait « une meilleure maîtrise du risque chimique », explique Joëlle Julien.
En 2019, dans ce but, « nous avons constitué un groupe de travail », composé notamment d’agents de propreté et de cuisiniers, afin de « tester à l’aveugle les produits identifiés » pour être les moins toxiques. L’un des enjeux était d’« éviter la suractivité parce que, s’il faut trois fois plus de temps pour une opération, cela dégrade les conditions de travail ».
848 produits différents
Le Covid a compliqué le chantier. « En 2021, nous sommes allés dans tous les collèges voir ce que contenaient les armoires, décrit le chef de service.
Nous avons trouvé, avec les nouveaux désinfectants arrivés entretemps, 848 produits différents » – dont, dans certains établissements, des produits que la collectivité avait pourtant interdits.
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Gazette des Communes, Club Éducation et vie scolaire
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