Dans votre livre, vous écrivez que la déontologie de la fonction publique « est le reflet des spécificités culturelles de la France et de sa conception de l’intérêt général ». Pouvez-vous développer ?
Nous avons une culture étatiste et administrative tout à fait spécifique en France avec une certaine conception du rapport hiérarchique dans l’administration, de la laïcité aussi, donc de la neutralité, qui est beaucoup plus lâche dans d’autres Etats, comme au Royaume-Uni.
Ainsi, en France, un fonctionnaire ne peut pas venir au travail avec un turban, un foulard ou une croix. Cela reflète notre conception particulière de la fonction publique, dans la perspective de respecter l’usager.
En quoi la loi de 2016 a-t-elle été un renouveau déontologique ?
Auparavant, la déontologie était bien évidemment très importante : on pense au devoir de réserve, au secret professionnel… Mais la loi de 2016 a réaxé la déontologie vers des préoccupations liées à la probité, à l’intégrité, au conflit d’intérêts. De plus, l’impartialité n’est plus abordée seulement sous l’angle de l’administration mais aussi directement celui de l’agent public.
Le référent déontologue en est le meilleur exemple : il est inscrit dans l’organisation
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