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Sécurité routière

Quelle est la rĂ©ponse apportĂ©e aux dĂ©lits routiers aggravĂ©s par la consommation d’alcool ou de stupĂ©fiants ?

Publié le 25/10/2023 • Par Léna Jabre • dans : Réponses ministérielles, Réponses ministérielles prévention-sécurité

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RĂ©ponse du ministère de la Justice : Le Gouvernement est pleinement engagĂ© dans la lutte contre la dĂ©linquance routière. Cette mobilisation est d’autant plus forte lorsque ces infractions sont liĂ©es Ă  une consommation d’alcool ou de produits stupĂ©fiants, laquelle met gravement en danger nos concitoyens lorsqu’elle occasionne des accidents dont les consĂ©quences peuvent s’avĂ©rer dramatiques.

Selon le bilan dĂ©finitif de l’observatoire national interministĂ©riel de la sĂ©curitĂ© routière publiĂ© le 31 mai 2023, 3 550 personnes sont dĂ©cĂ©dĂ©es en 2022 sur les routes de France mĂ©tropolitaine ou d’outre-mer, contre 3 219 personnes en 2021.

Selon ce mĂŞme bilan, l’alcool et les stupĂ©fiants figurent, aux cĂ´tĂ©s de la vitesse, parmi les trois principaux facteurs comportementaux enregistrĂ©s par les forces de sĂ©curitĂ© intĂ©rieure s’agissant des personnes prĂ©sumĂ©es responsables d’un accident mortel. Les drames subis sur nos routes, renforcĂ©s par de tels comportements, imposent une mobilisation de chaque instant et des rĂ©ponses pĂ©nales fermes et dissuasives. Les peines aujourd’hui encourues par un conducteur de vĂ©hicule terrestre Ă  moteur tiennent d’ores et dĂ©jĂ  compte de la dangerositĂ© induite par une consommation d’alcool ou de stupĂ©fiants en cas d’accident.

Ces dernières vont jusqu’Ă  5 ans d’emprisonnement et 75 000 euros d’amende pour des blessures involontaires ayant entraĂ®nĂ© une incapacitĂ© totale de travail supĂ©rieure Ă  3 mois commises par un conducteur se trouvant sous l’empire d’un Ă©tat alcoolique ou après usage de stupĂ©fiants (article 222-19-1 du code pĂ©nal), et jusqu’Ă  dix ans d’emprisonnement (peine maximale pour une infraction de nature dĂ©lictuelle) et 150 000 euros d’amende s’agissant d’un homicide involontaire commis par le conducteur d’un vĂ©hicule terrestre Ă  moteur en prĂ©sence d’au moins deux circonstances aggravantes (article 221-6-1 du code pĂ©nal).

Dix peines complĂ©mentaires sont Ă©galement prĂ©vues par les dispositions de l’article 221-8 du code pĂ©nal, la peine complĂ©mentaire d’annulation du permis de conduire Ă©tant obligatoire dès la prĂ©sence d’une seule circonstance aggravante. Les juridictions disposent ainsi d’un arsenal lĂ©gislatif renforcĂ© pour sanctionner les auteurs de ces infractions.

Dans les limites fixĂ©es par la loi, les juridictions dĂ©terminent alors la nature, le quantum et le rĂ©gime des peines prononcĂ©es en fonction des circonstances de l’infraction, de la personnalitĂ© de son auteur, et de sa situation matĂ©rielle, familiale et sociale, conformĂ©ment aux finalitĂ©s et fonctions de la peine Ă©noncĂ©es Ă  l’article 130-1 du code pĂ©nal (article 132-1 alinĂ©a 3 du code pĂ©nal).

Le prononcĂ© d’une peine d’emprisonnement sans sursis ne peut intervenir « qu’en dernier recours si la gravitĂ© de l’infraction et la personnalitĂ© de son auteur rendent cette peine indispensable et si toute autre sanction est manifestement inadĂ©quate » (article 132-19 alinĂ©a 2 du code pĂ©nal).

Au regard de la particulière gravitĂ© des infractions commises par conducteurs de vĂ©hicule terrestre Ă  moteur, plus de huit personnes sur 10 Ă©taient malgrĂ© tout condamnĂ©es en 2021 Ă  une peine principale d’emprisonnement en rĂ©pression de blessures involontaires par conducteur sous l’empire d’un Ă©tat alcoolique ou après usage de stupĂ©fiants. Le taux de poursuite des dĂ©lits simples et aggravĂ©s d’homicide involontaire par conducteur s’Ă©levait quant Ă  lui Ă  92,5 %.

En cas de condamnation, le taux de peine d’emprisonnement prononcĂ© Ă©tait de 97 % pour un quantum moyen d’emprisonnement ferme de 22 mois.

En cas d’homicide involontaire par conducteur d’un vĂ©hicule terrestre Ă  moteur sous l’empire d’un Ă©tat alcoolique ou après usage de stupĂ©fiants, l’intĂ©gralitĂ© des personnes reconnues coupables de ces faits Ă©tait condamnĂ©e Ă  une peine d’emprisonnement en 2021. Au cours de l’annĂ©e 2022, 64 % des peines prononcĂ©es Ă  l’encontre de ces auteurs Ă©taient en outre des peines d’emprisonnement ferme, contre 53 % en 2015. Le nombre de peines de substitution prononcĂ©es, telles qu’Ă©numĂ©rĂ©es aux articles 131-5 et suivants du code pĂ©nal, en tant que peine principale Ă©tait quasi-nul (1 par annĂ©e).

Les juridictions judiciaires, dans les décisions ainsi rendues au cours des années passées, démontrent une conscience réelle de la gravité des drames subis sur les routes.

En outre, depuis la loi dite « Perben 2 » du 9 mars 2004 portant adaptation de la justice aux Ă©volutions de la criminalitĂ©, qui a notamment inscrit comme principe directeur de la politique pĂ©nale en matière d’exĂ©cution des peines, Ă  l’article 707 du code de procĂ©dure pĂ©nale, la nĂ©cessitĂ© d’assurer la mise Ă  exĂ©cution des peines de manière effective et dans les meilleurs dĂ©lais, plusieurs rĂ©formes ont modifiĂ© le droit des peines et les procĂ©dures d’exĂ©cution pour rĂ©pondre Ă  cet objectif.

Ainsi, la loi n° 2019-2022 de programmation 2018-2022 et de rĂ©forme pour la justice du 23 mars 2019 assure l’effectivitĂ© des peines d’emprisonnement ferme lorsqu’elles sont prononcĂ©es, en prĂ©voyant que toutes les peines d’emprisonnement de plus d’un an sont systĂ©matiquement exĂ©cutĂ©es en dĂ©tention.

Par ailleurs, les peines d’emprisonnement comprises entre 6 mois et 1 an ne sont pas automatiquement examinĂ©es par le juge de l’application des peines, dans la mesure oĂą elles peuvent faire l’objet d’un mandat de dĂ©pĂ´t immĂ©diat ou diffĂ©rĂ©.

Enfin, il y a lieu de rappeler que les amĂ©nagements de peine, lorsqu’ils sont prononcĂ©s, tels que la dĂ©tention Ă  domicile sous surveillance Ă©lectronique, sont des modalitĂ©s d’exĂ©cution des peines d’emprisonnement qui tendent Ă  la rĂ©insertion des personnes condamnĂ©es et Ă  la prĂ©vention de la rĂ©cidive, conformĂ©ment aux principes gĂ©nĂ©raux posĂ©s par l’article 707 du code de procĂ©dure pĂ©nale.

Ces amĂ©nagements de peines garantissent Ă©galement la protection des droits de la victime et de la partie civile : l’inexĂ©cution des obligations et interdictions auxquelles la personne condamnĂ©e est soumise durant le temps de l’amĂ©nagement de sa peine peut ĂŞtre sanctionnĂ©e par l’incarcĂ©ration de l’intĂ©ressĂ© (articles 707, 712-16-1 et D.49-64 du CPP).

En 2022, 192 auteurs condamnĂ©s Ă  une peine d’emprisonnement amĂ©nageable pour une infraction principale d’homicide involontaire par conducteur de vĂ©hicule terrestre Ă  moteur sous l’empire d’un Ă©tat alcoolique ou après usage de stupĂ©fiants ou de blessures involontaires par conducteur de vĂ©hicule terrestre Ă  moteur sous l’empire d’un Ă©tat alcoolique ou après usage de stupĂ©fiants ont vu leur peine mise Ă  exĂ©cution. 7 d’entre eux ont Ă©tĂ© maintenus en dĂ©tention ou placĂ©s en dĂ©tention Ă  l’audience (tableau ci-dessous).

Au 1er janvier 2023, on comptait 100 personnes condamnĂ©es et dĂ©tenues pour une infraction d’homicide involontaire ou de blessures involontaires commis par conducteur sous l’empire d’un Ă©tat alcoolique ou après usage de stupĂ©fiants. On en dĂ©nombrait 115 au 1er janvier 2022 et 101 au 1er janvier 2021 (source : infocentre pĂ©nitentiaire). Mode de mise Ă  exĂ©cution des peines amĂ©nageables pour les blessures et homicides involontaires par conducteur en Ă©tat d’ivresse ou après usage de stupĂ©fiants.

 

2020-2022 2020 2021 2022
Peines de 6 mois et moins Peines de plus de 6 mois
Total 309 225 150 192 192
Maintien en détention 10 8 7 15 7
Placement en dĂ©tention Ă  l’audience 8 9 6
Incarcération après jugement 44 20 24 31 9
Aménagement ab initio 93 79 32 55 85
AmĂ©nagement « 723-15 » 154 109 81 91 91
Reliquat négatif 0 5 5 0 0
Champ : France
Source : Ministère de la justice/SG/SEM/SDSE, fichier statistique Cassiopée

 

L’arsenal lĂ©gislatif permet ainsi de concilier les impĂ©ratifs de rĂ©insertion nĂ©cessaire des personnes condamnĂ©es et de protection des intĂ©rĂŞts de la sociĂ©tĂ© par une apprĂ©ciation concrète des situations par les juridictions de jugement, amenĂ©es Ă  prononcer des amĂ©nagements de peine ab initio, et par les juridictions de l’application des peines.

Pour garantir la pleine effectivitĂ© de ces dispositions, comme indiquĂ© dans la circulaire de politique pĂ©nale gĂ©nĂ©rale du 20 septembre 2022, une circulaire de politique pĂ©nale en matière routière sera prochainement diffusĂ©e aux procureurs gĂ©nĂ©raux et procureurs de la RĂ©publique, afin de rappeler la nĂ©cessitĂ© d’apporter des rĂ©ponses pĂ©nales fermes en cas d’infractions rĂ©vĂ©lant ce type de comportements graves et dangereux pour nos concitoyens, mais Ă©galement d’accompagner dans la durĂ©e les victimes et leurs proches ayant eu Ă  subir de tels drames.

Des rĂ©flexions sont enfin en cours pour faire Ă©voluer le droit pĂ©nal routier, afin de mieux apprĂ©hender l’ensemble des comportements mettant gravement en danger les autres usagers de la route.

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