Dominique Faure, la ministre déléguée chargée des Collectivités, l’assure : « L’Etat et les collectivités sont totalement engagés pour garantir aux Français qu’ils pourront obtenir des papiers d’identité dans des délais raisonnables. »
Face à l’engorgement, le gouvernement a mis en place, en mai 2022, un plan d’urgence, avec notamment l’ouverture de 400 nouveaux guichets de recueil des demandes de carte nationale d’identité (CNI) ou de passeport. « Les résultats sont visibles, le nombre de rendez-vous proposés en février 2023 est supérieur de 41 % à celui de février 2022. Cela représente 300 000 rendez-vous par semaine », se félicite Dominique Faure, qui promet, dans le cadre des « contrats urgence titre » lancés en mars, 400 000 rendez-vous supplémentaires en mai et juin. Il y a quelques jours, lors d’un déplacement dans l’Indre, la Première ministre, Elisabeth Borne, s’est engagée à diviser les délais par deux d’ici à cet été, de « 66 jours en moyenne à 30 jours cet été ». Voilà pour les annonces. Car, sur le terrain, les services d’état civil frisent l’asphyxie.
Surcharge de travail
« Nous avons traité 13 149 demandes de titres d’identité en 2022, contre 10 062 en 2021, calcule Louis L’Haridon, conseiller municipal [PS] délégué à la relation aux usagers à Cergy [63 400 hab., Val-d’Oise]. On a joué le jeu en ouvrant, de juillet à octobre 2022, dans le cadre du plan d’urgence, un centre temporaire d’accueil avec six contractuels. Nos titulaires ont enchaîné les rendez-vous… Mais c’est une vraie surcharge de travail. Et il y a une usure. » Epuisés, les agents ont fait grève en janvier. Depuis, la ville a décidé de recruter un officier d’état civil et poursuit la restructuration du service, lancée en septembre. « L’Etat se décharge sur les collectivités et nous, on s’adapte », résume l’élu.
Car le surplus de missions ne se limite pas aux titres d’identité. « Depuis 2017,
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