L’homme qui était censé être garant des comptes publics de la France tentait d’échapper au fisc grâce à un compte bien caché en Suisse. Les Français ont découvert cet oxymore politique qu’était Jérôme Cahuzac, alors ministre du Budget, il y a dix ans, dans les colonnes de « Mediapart ». Le scandale fut immense, la crise de confiance envers les responsables politiques aussi.
Depuis, les lois sur la transparence de la vie publique et pour améliorer la confiance des citoyens se sont empilées, avec de vraies améliorations législatives, en particulier les lois de 2013, qui ont abouti à l’instauration de la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP). « C’est la création de la déontologie en politique », se souvient Aurore Granero, maître de conférences en droit public à l’université de Bourgogne.
« Les lois sur la transparence de la vie publique sont nécessaires mais pas suffisantes », estime Luc Rouban, directeur de recherche au CNRS et à Sciences-po. Une analyse qui colle avec l’observation que la défiance reste élevée malgré des courbes de la confiance qui montent depuis plusieurs années, selon des études comme « Fractures françaises », menée depuis 2013 par ...
[90% reste à lire]
Article réservé aux abonnés
Gazette des Communes
Cet article est en relation avec le dossier
Thèmes abordés