Orienter davantage les réfugiés vers les zones rurales pour qu’ils soient accueillis dans de meilleures conditions et redynamiser, dans le même temps, ces territoires en perte de vitesse. C’est l’un des objectifs formulés par Emmanuel Macron devant les préfets le 15 septembre. Une proposition qui fait écho à celle de l’ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin en 2015 pour résoudre la crise migratoire, et qui interroge parmi les élus ruraux.
« C’est une vision utilitariste du réfugié et du territoire », note l’AMRF, qui pointe le décalage entre la perception de la ruralité et sa réalité.
« Il ne faut pas accueillir des réfugiés pour redynamiser nos territoires. Mais c’est parce que nous sommes dynamiques que nous pouvons les accueillir », souligne Dominique Chappuit, maire (SE) de Rosoy (1 100 hab.) et présidente de l’AMRF de l’Yonne.
Démarche humanitaire
En effet, sur le terrain, nombre de communes rurales sont déjà engagées depuis plusieurs années dans cette démarche.
L’un des exemples les plus emblématiques est sans doute celui de Pessat-Villeneuve (700 hab., Puy-de-Dôme) et de son maire (DVG), Gérard Dubois, récompensé pour son action par la Légion d’honneur en 2017. Plus de 700 personnes sont passées depuis 2015 par ce village, situé à 20 kilomètres de Clermont-Ferrand.
En 2019, la municipalité a ouvert un centre provisoire d’hébergement dans les bâtiments de l’ancienne colonie de vacances. Des réfugiés y sont logés pendant neuf mois par l’association locale CeCler et bénéficient d’un accompagnement pendant une année.
L’objectif est de leur trouver
[70% reste à lire]
Article réservé aux abonnés
Gazette des Communes, Club Santé Social
Thèmes abordés