Le chiffre est sans appel. Depuis vingt ans, la quantité globale de lumière émise la nuit par l’éclairage public a augmenté de 94 %. S’y ajoutent les publicités, enseignes lumineuses, façades, vitrines, bureaux, parkings… sources importantes de pollution lumineuse. L’alternance naturelle entre le jour et la nuit s’est rompue, entraînant des conséquences néfastes sur la biodiversité ainsi que sur le sommeil et la santé des habitants. Les lampadaires allumés la nuit sont des pièges pour de nombreux insectes, forment des zones infranchissables pour certains animaux et fragmentent les habitats naturels. C’est le cas des chauves-souris, menacées de disparition.
L’une des solutions contre la pollution lumineuse qui fait son chemin dans les collectivités est l’extinction de l’éclairage la nuit, sous plusieurs formes. Elle peut concerner l’ensemble du territoire communal ou seulement quelques quartiers, avec des plages horaires variables d’une commune à l’autre.
« Aujourd’hui, sur la métropole, il y a 28 systèmes d’extinction différents sur 44 communes », énonce David Moizan, responsable de l’éclairage public à Rennes métropole (43 communes, 451 800 hab.). Autres moyens d’action : des luminaires de moindre intensité, avec des couleurs et températures plus chaudes, orientés vers le sol ainsi que la suppression de lampadaires avec plusieurs points lumineux.
Le couvre-feu pour test
L’extinction de l’éclairage public nocturne est souvent motivée en premier lieu par les économies qui en découlent. En effet, 5 heures à 7 heures d’arrêt nocturne représentent jusqu’à ...
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