Des élus locaux avides d’explorer une terre potentiellement fertile, à la recherche d’un eldorado… C’est l’impression qui se dégage de l’afflux de projets de mobilité hydrogène à travers le pays ces deux dernières années. « Les dizaines de dossiers déposés par tout type de collectivité, de la région à la commune, illustrent l’engouement pour la filière », confirme Pierre Sacher, chargé du sujet à l’Agence de la transition écologique (Ademe). Remis dans le cadre d’appels à manifestation d’intérêt (AMI) et à projets (AAP), ils concernent essentiellement les transports par la route, mais aussi le ferroviaire ou le maritime.
Valorisation de projets globaux
Président du syndicat départemental d’énergie de la Vendée (Sydev, 278 collectivités, 666 700 hab.), Alain Leboeuf est l’un de ces défricheurs. En 2017, il cofonde le Club des élus ambassadeurs de l’hydrogène dans le cadre de l’association Afhypac, qui défend la filière. « J’étais inquiet de ne pas voir la France en mouvement, contrairement à d’autres pays », se souvient-il. Trois ans plus tard, le projet H2Ouest qu’il porte avec Le Mans métropole, l’Automobile club de l’Ouest et l’entreprise Lhyfe a été retenu par l’Ademe. L’idée est de mettre en place un « écosystème de mobilité, prenant en compte toute la chaîne de valeur, de la production d’hydrogène 100 % vert, grâce à des éoliennes détenues par le Sydev, au déploiement de flottes de bus et de bennes à ordures ménagères, en passant par l’implantation de stations de distribution », insiste-t-il. Une vision ...
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