Le dossier – déjà traité par les ministres des Affaires sociales – arrive en effet sur la table des chefs d’Etat et de gouvernement de l’UE pour lui donner plus de valeur politique.
Un progrès par rapport à des discussions européennes ayant eu jusqu’ici très peu d’effets contre la marginalisation de la première minorité d’Europe.
Mais, contrairement à la dette budgétaire grecque ou à l’espace Schengen, les 27 ne discuteront pas de cette stratégie européenne, ils se contenteront de l’approuver.
Les Etats ne sont donc pas contraints à agir par l’UE, mais, comme proposé par la Commission européenne début avril, ils sont invités à se fixer des objectifs ou à progresser dans quatre domaines précis :
- l’accès à l’éducation primaire, secondaire et supérieure, avec en ligne de mire l’élimination de la ségrégation à l’école et la prévention de l’abandon scolaire,
- l’accès à l’emploi sans discriminations,
- l’accès à des soins de qualité, y compris les soins préventifs et l’éducation à la santé,
- l’accès au logement, avec un intérêt particulier pour le logement social, la lutte contre la ségrégation et la « pleine utilisation des moyens financiers libérés récemment dans le cadre du fonds européen de développement régional », précise le texte soumis aux 27.
Evaluation des progrès au printemps 2012 – Pour la fin 2011, les Etats s’engagent à élaborer, actualiser ou étoffer leurs stratégies nationales d’intégration des Roms, la Commission ayant déjà annoncé qu’elle évaluera les progrès réalisés au printemps 2012.
Ils nommeront également un « point de contact national » ou utiliseront un organe déjà existant pour faciliter le suivi des stratégies nationales et l’échange d’informations dans l’UE.
Certains pays sont toutefois peu enthousiastes. Ainsi, le Danemark avait annoncé, mi-mai à Bruxelles, qu’il n’élaborerait pas de stratégie particulière pour les Roms puisqu’il « dispose déjà d’un très bon filet de sécurité sociale pour tous ceux qui en ont besoin ».
Un rapport de l’ONG Amnesty International publié jeudi 23 juin vient pourtant dénoncer les « sérieux abus sur les droits humains » dont sont victimes les Roms de Roumanie « en toute impunité ».
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