Comment envisagez-vous ce poste de rapporteur général du Budget ?
Comme une vraie capacité à dialoguer avec tout le monde. Il faut avoir une relation de confiance avec l’ensemble des ministres mais aussi avec les administrations ; de co-construction également avec les députés, qu’ils soient de la majorité ou de l’opposition. Et ce n’est pas toujours plus simple avec ceux de la majorité. Il y a aussi des oppositions internes à construire. Le rapporteur général s’oppose parfois à des députés de la République en Marche qui portent de beaux combats à cause d’incapacité budgétaire mais aussi parfois à cause d’une vision stratégique différente sur un secteur.
Vos prédécesseurs n’avaient pas toujours des relations très cordiales avec la direction du Budget. Comment l’envisagez-vous ?
J’ai de très bonnes relations avec Amélie Verdier, la directrice du Budget. Mon pari c’est qu’elles restent chaleureuses et en confiance. Je fais le pari que l’on peut faire le travail de contrôle sans y arriver manu militari. A ma prise de fonction, je ne vais pas vous dire que l’on va claquer des portes.
Comme votre prédécesseur, êtes-vous prêt à vous mettre parfois en porte à faux avec le gouvernement ?
Un rapporteur général ne peut pas fonctionner comme un robot qui donne un avis objectif. Les avis sont subjectifs. Le rapporteur général du budget c’est un élu, membre d’une majorité. Il participe à la fois au succès politique du gouvernement qu’il accompagne, mais il mène aussi ses propres batailles politiques. Il ne faut pas voir le rapporteur du budget comme une simple courroie de transmission entre gouvernement et parlement. Mais il a besoin d’une majorité avec lui.
Quels combats souhaitez-vous mener pour les collectivités ?
Il faut bien assurer l’existant. On a supprimé la taxe d’habitation (TH) pour 80 % des ménages. Je souhaite que l’on aille
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