[Métropole de Lyon, 1,3 million d’hab.] Très régulièrement, médecins, infirmières puéricultrices et parfois sages-femmes du service de PMI de la métropole de Lyon se joignent aux équipes de Médecins du monde lors de maraudes. « Tous sont volontaires », souligne la docteure Marie-Sophie Barthet-Derrien, directrice adjointe de la PMI. Ils interviennent durant leur temps de travail auprès des jeunes enfants et des femmes enceintes. La procédure est bien rodée. Ces maraudes, réalisées sur tout le territoire de la métropole, à la belle saison essentiellement, sont préparées en amont par Médecins du monde et la PMI. Car cette dernière n’intervient que sur la sollicitation des premiers. « Médecins du monde organise chacune de nos visites, prévient les familles et leur explique notre rôle », précise la directrice adjointe.
Les échéanciers de ces rendez-vous, souvent calés tôt le matin, avant que les familles ne quittent les squats ou les bidonvilles, varient donc selon les besoins identifiés par l’association humanitaire. « Nous sommes là pour faire le lien entre les personnes que nous rencontrons dans les squats ou les bidonvilles et les dispositifs de droit commun, mais il est souvent plus facile d’établir cette relation par un premier contact sur les lieux de vie de ces personnes », témoigne Guillemette Hannebicque, médiatrice « santé » au sein de Médecins du monde. C’est pourquoi l’association a sollicité la PMI il y a plus d’une dizaine d’années pour instaurer cette mesure.
Dispositifs de droit commun
Pour les équipes de la PMI comme pour Médecins du monde, l’objectif est bien de faire rentrer ces femmes et ces enfants dans le schéma classique des dispositifs de droit commun, en l’occurrence de les amener à pousser régulièrement la porte d’un centre de la PMI. « Il est en général compliqué d’intervenir dans un bidonville ou dans un squat pour vacciner des enfants, les peser, prendre le temps de faire une consultation précise ou suivre une grossesse. Certes, nous pouvons parfois le faire, mais notre objectif est surtout d’entrer en contact avec ces familles, de tisser un premier lien et de les inciter à venir dans l’un de nos centres de consultation », explique Marie-Sophie Barthet-Derrien (lire ci-dessous). La plupart du temps, les visites sur site se concluent par un rendez-vous. Bien évidemment, « nous devons faire preuve de souplesse en prévoyant des rendez-vous non pas sur un créneau horaire précis, mais sur une demi-journée ou une journée. Beaucoup de familles se déplacent, car la santé d’un enfant ou d’une future maman est fédératrice », poursuit-elle.
En général, les professionnels de la PMI interviennent
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