Définitivement fâchés avec la langue taillée dans le bois qui fait la marque de certains cercles d’élus locaux, les directeurs généraux des services d’intercommunalité vont droit au but. Dans une étude (1) qui constituera le plat de résistance de leurs universités d’été du 3 au 5 juillet à Deauville, ils s’en prennent à l’ordre territorial issu de la décentralisation de 1982 et des réformes des collectivités des années 2010.
« On a fabriqué et juxtaposé des petites patries et, par là, empilé les souverainetés », peut-on lire. Dans la ligne de mire de l’Association des directeurs généraux des communautés de France (ADGCF) : les communes. Interrogés en vue de cette étude intitulée « Quel monde territorial demain ? Pour un aggiornamento de l’action publique locale » (voir les graphiques en bas de page), 69 % des cadres des établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre se prononcent pour l’élection au suffrage universel direct des conseillers communautaires et métropolitains dans le cadre de circonscriptions intercommunales. Ils voient même là la réponse numéro 1 à la crise démocratique.
Les limites de la démocratie du sommeil
Pour l’occasion, l’association s’en prend aux sénateurs qui, en avril 2018, ont rayé d’un trait de plume une mesure issue de la loi « Maptam » en faveur de l’élection au suffrage universel sans fléchage des élus métropolitains. Les honorables parlementaires « n’avaient pas hésité à cette occasion à invoquer Tocqueville, chantre de la commune ...
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Gazette des Communes
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