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Grand débat national

A l’ElysĂ©e, les maires d’Outre-mer au bord de la rupture

Publié le 04/02/2019 • Par Sophie Le Renard • dans : A la une, France

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Elysée
Une soixantaine d'élus d'Outre-mer ont été reçus par Emmanuel Macron à l'Elysée, le 1er février dernier, dans le cadre du Grand débat national. Les élus ont évoqué les difficultés majeures qu'ils rencontrent, tant en matière de finances publiques, de pouvoir d'achat que de problèmes sanitaires.

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« Je souhaite cette discussion très libre. Dites les choses de façon directe.» C’est ainsi que le PrĂ©sident de la RĂ©publique a lancĂ© le Grand dĂ©bat avec les Ă©lus de l’outre-mer, qui s’est tenu le vendredi 1er fĂ©vrier dernier, Ă  l’ElysĂ©e. Pendant plus de sept heures, une soixantaine de maires, prĂ©sidents de dĂ©partement et de rĂ©gion de Martinique, Guadeloupe, Guyane, La RĂ©union, Mayotte et Saint-Pierre-et-Miquelon ont interpellĂ© le PrĂ©sident sur les problĂ©matiques de gouvernance territoriale mais aussi de vie chère et d’emploi. Après les Assises de l’Outre-mer et la rĂ©daction du Livre Bleu paru en juin dernier, l’heure serait donc Ă  l’action gouvernementale pour ces territoires qui « subissent une crise profonde, qui vient de loin» a reconnu Emmanuel Macron.

Souffrance sociale

De nombreux maires ultramarins ont mis en avant les inĂ©galitĂ©s persistantes qu’ils subissent. « Il faut remettre Ă  plat la structure de financement de nos collectivitĂ©s. Nous avons un handicap de sous-financement, qui empĂŞche d’investir et de dĂ©velopper l’activitĂ© Ă©conomique» a insistĂ© Didier Laguerre, maire (PPM) de Fort de France, en Martinique. Face Ă  la situation socio- dĂ©mographique très tendue notamment en Guyane et Ă  Mayotte, les Ă©lus ont mis en avant le besoin d’une dotation globale de fonctionnement (DGF) Ă©quitable. « Nous sommes au bord de la rupture avec une très grande souffrance sociale. Et nous avons le sentiment d’ĂŞtre mĂ©prisĂ©. » a dĂ©clarĂ© Said Omar Oili, maire (SE) de Dzaoudzi Labattoir Ă  Mayotte.

Pour le PrĂ©sident de la RĂ©publique, la DGF est identique pour tous les territoires mais « ce sont les mĂ©canismes de pĂ©rĂ©quations qui posent problème. Dès 2020, il y aura un rattrapage de ceux-ci Ă  hauteur de 85 millions d’€». Certains Ă©diles ont soulignĂ© la complexitĂ© et la lourdeur des procĂ©dures peu adaptĂ©es Ă  leur territoire. Pour Marie-Luce Penchard, maire (LR) de Basse-Terre en Guadeloupe,  « on ne peut plus fonctionner comme avant au nom de l’uniformitĂ© rĂ©publicaine. Osez, Monsieur le PrĂ©sident, aller vers une politique adaptĂ©e Ă  chaque territoire. »

Contre les  filières monopolistiques

A cette interpellation, celui-ci s’est montrĂ© favorable Ă  la diffĂ©renciation « qui doit ĂŞtre constitutionnalisĂ©e. » Il a aussi militĂ© pour plus de dĂ©concentration : « Il faut une rĂ©volution culturelle managĂ©riale, aller plus vite, ĂŞtre plus aidant et plus pragmatique. » a-t-il considĂ©rĂ©. Des maires ont soulignĂ© l’urgence d’ouvrir des confĂ©rences territoriales Ă©largies, initiative Ă  laquelle s’est montrĂ© favorable Emmanuel Macron.

Sur la vie chère qui impacte tous les territoires, le PrĂ©sident a dĂ©noncĂ© « les filières monopolistiques » et a rappelĂ© « qu’un dĂ©lĂ©guĂ© interministĂ©riel Ă  la concurrence venait d’ĂŞtre nommĂ© spĂ©cialement pour les Outre-mer» Mais il a aussi considĂ©rĂ© que la vie chère Ă©tait entretenue par la dualitĂ© des rĂ©munĂ©rations car les fonctionnaires bĂ©nĂ©ficient d’une majoration de leur traitement (+ 40% en Guadeloupe, Martinique Guyane, + 54% Ă  la RĂ©union). « Il faut penser des solutions sur 10 ans, cela doit venir de vous » a-t-il interpellĂ© les Ă©lus ultramarins.

Crises sanitaires et écologiques

Les territoires d’outre-mer, fortement touchĂ©s par le dĂ©règlement climatique ont aussi Ă  faire face Ă  des crises sanitaires et Ă©cologiques majeures dues Ă  la prolifĂ©ration des sargasses et aux maladies liĂ©es Ă  la chlordĂ©cone (pesticide très toxique utilisĂ© dans les bananeraies) en Martinique et Guadeloupe. « Le petit mĂ©decin de campagne que je suis vous affirme que de nombreux GuadeloupĂ©ens et Martiniquais sont malades de la chlordĂ©cone et meurent quotidiennement. (…) Nos populations doutent aujourd’hui de la potabilitĂ© de l’eau» a affirmĂ© JoĂ«l Beaugendre, maire de Capesterre-Belle-Eau en Guadeloupe.

Le PrĂ©sident a rappelĂ© « que l’utilisation de ce pesticide a longtemps Ă©tĂ© faite sous pression de certains Ă©lus. Mais aujourd’hui nous avons pris des mesures pour aider les exploitants Ă  aller vers le 0 chlordĂ©cone et dĂ©polluer les sols. Nous avons aussi ouvert cette pathologie Ă  la mĂ©decine du travail». La ministre de la SantĂ©, Agnès Buzyn, prĂ©sente au dĂ©bat, a soulignĂ© que les Ă©tudes se poursuivent sur ce cancĂ©rogène « probable ».

Concernant les sargasses, un plan de 12 millions d’euros va ĂŞtre dĂ©ployĂ©, pour financer le matĂ©riel de ramassage dans les communes. « Nous sommes en train de perdre toute une population. Cela n’est pas suffisant» a rĂ©torquĂ© Serge Larcher, maire (PPM) du Diamant, en Martinique.

La Montagne d’or, gigantesque mine d’or Ă  ciel ouvert en Guyane, a aussi Ă©té évoquĂ©e. Emmanuel Macron a jugĂ© qu’il n’y avait aujourd’hui aucun consensus et que ce projet n’Ă©tait pas au niveau des standards environnementaux. « Nous n’y sommes pas. Le projet doit encore ĂŞtre transformé» a- t-il considĂ©rĂ©.

Entre satisfaction et exaspération

Certains Ă©lus se sont dit satisfaits, après ces nombreuses heures d’Ă©coute et de dialogue. Pour Sophie Charles, Maire (SE) de Saint-Laurent-du-Maroni « c’est un exercice utile car nous sommes les premiers relais de la population. C’est la première fois qu’une rencontre dure aussi longtemps avec des problĂ©matiques diverses auxquelles a rĂ©pondu le PrĂ©sident de la RĂ©publique. Cela a une grande importance car souvent les dĂ©cisions prises Ă  Paris ne prennent pas en compte nos spĂ©cificitĂ©s locales». D’autre Ă©lus avaient quittĂ© l’ElysĂ©e au milieu des dĂ©bats, dĂ©nonçant une mascarade. « Les personnes qui s’expriment sont dĂ©jĂ  dĂ©signĂ©es Ă  l’avance. C’est la ministre des Outre-mer, madame Girardin, qui annonce les personnes qui vont prendre la parole » s’est insurgĂ© Jean-Hugues Ratenon, dĂ©putĂ© (La France insoumise) de La RĂ©union.

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A l’ElysĂ©e, les maires d’Outre-mer au bord de la rupture

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Henri Tanson

05/02/2019 08h15

La France n’aurait pas les moyens financiers d’assumer ses responsabilitĂ©s dans les territoires d’outre-mer et laisse monter le chaos, comme Ă  Mayotte ?
Pourtant, la France donne chaque annĂ©e Ă  la Pologne, la Roumanie et autres pays de l’est de l’Europe, des milliards d’euros, sans le moindre retour; pire, avec cet argent la Pologne, par exemple, achète des avions militaires amĂ©ricains !
Il n’y aurait pas quelque chose qui cloche ?
Imaginez une seconde que nous ne soyons pas un pays parmi 28 dans l’UE, mais la France, maĂ®tre de son budget : ces territoires lointains ne seraient pas abandonnĂ©s comme ils le sont, lĂ .
Nous pourrions aussi entretenir les infrastructures routières (les ponts, en particulier…) qui sont dans un Ă©tat dĂ©plorable.
Etc…
Au lieu de cela, nous gaspillons les ressources françaises pour satisfaire des intĂ©rĂŞts qui ne nous concernent pas…

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