La question de la mise en place d’une nouvelle forme d’écotaxe était sérieusement étudiée par le gouvernement ; elle devait vraisemblablement être intégrée dans la future Loi d’orientation sur les mobilités. Sa création avait été évoquée à plusieurs reprises par la ministre des transports, Élisabeth Borne, qui était d’ailleurs en discussion avec la Fédération nationale des transports routiers. Mais la contestation qui est montée ces dernières semaines avec le mouvement des « gilets jaunes » a rendu le mot « taxe » de plus en plus tabou, et a conduit le gouvernement non pas à renoncer mais à reporter ce projet.
L’idée était de mettre en place à partir de 2020 une écovignette poids lourds temporelle, dont le montant serait forfaitaire. Une mesure qui avait du sens, car ce type de véhicules affecte grandement les infrastructures de transports.
Les territoriaux – que nous avons interrogés il y a quelques semaines – se sont déclarés favorables à près de 61 % au retour d’une nouvelle forme d’écotaxe. Un résultat qui souligne leur conscience de l’importance d’investir sur les infrastructures de transports et de mettre à contribution ceux qui dégradent le plus les routes. Mais il faudra attendre encore un peu avant d’assister à ce retour …
Références
- Etude réalisée par Infopro Digital études auprès d’un échantillon représentatif de notre lectorat, composé de 1 651 agents de la FPT, sur internet du 5 au 11 octobre 2018 (267 répondants).
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