Avec le numérique, la multimodalité passe à la vitesse supérieure

C’est devenu un terme incontournable du monde de la mobilité : la multimodalité. Nombreux sont les acteurs à défendre le développement de ce concept, qui consiste à combiner les modes de transport, plutôt que d’avoir recours à la voiture individuelle. Car cette dernière est souvent plébiscitée pour assurer l’ensemble des déplacements, de l’école des enfants au lieu de travail, en passant par les courses du soir au supermarché.

Un compte unique

Aujourd’hui, le numérique fait partie des leviers pour améliorer la multimodalité. En effet, sans lui, pas de BlaBlaCar ou d’Uber. De nouveaux services de mobilité, d’une grande simplicité d’utilisation, passent donc désormais par des applications sur smartphone.
L’objectif est de faciliter le passage d’un mode de déplacement à un autre. L’un des chantiers engagés par les collectivités compétentes en matière de transport et par les opérateurs consiste à mettre en place des outils uniques permettant d’emprunter l’ensemble de ces services.

La Bretagne propose cette solution depuis plus d’une décennie grâce à sa carte Korrigo : bus, métro, TER, mais aussi vélos en libre service, autopartage et parkings sont utilisables par ce biais. Et Korrigo devrait bientôt basculer sur smartphone. Mais c’est en Alsace qu’une nouvelle étape vient d’être franchie. Mulhouse Alsace agglomération (M2A, 39 communes, 273 000 hab.) a présenté, le 6 avril, le « compte mobilité ».

Après la création d’un profil sur le site internet ou sur l’application, ce compte permet d’emprunter la plupart des transports de l’agglomération (bus, tramways, vélos en libre service et en location, autopartage et parkings) et de recevoir une facture unique à la fin du mois. Laura Brun, cheffe du projet à M2A, envisage déjà d’y inclure par la suite le TER, le stationnement en voirie et les taxis. L’outil propose, en outre, un