Elle constitue un cas à part au milieu de la nuée d’énarques qui font l’ordinaire du cabinet Macron. Conseillère « Cohésion des territoires et logement » du nouveau Président de la République, Anne-Claire Mialot est un pur produit de la fonction publique territoriale.
Issue de la promotion Jean Villar de l’INET (2002), l’administratrice territoriale a dirigé un service finance d’abord du conseil général de la Nièvre (2002-2004), puis de la communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise (2004-2011). Au sein de l’intercommunalité du Val d’Oise, elle est devenue directrice générale des services (2011-2014) au départ de l’ancien président de l’Association des administrateurs territoriaux de France, Jean-Christophe Baudouin.
Rapporteure à la Cour des Comptes (2014-2016), Anne-Claire Mialot a succédé début 2016 à Matignon à un autre administrateur territorial, Philippe Mahé, au poste de conseillère en charge des collectivités de Manuel Valls. Elle a été maintenue en fonction durant le bail de Bernard Cazeneuve.
Militante de l’intercommunalité
Au sein du nouveau cabinet élyséen, Anne-Claire Mialot incarne donc la continuité de l’Etat. En charge de la Cohésion des territoires et du logement, elle sera la principale interlocutrice du cabinet du nouveau ministre Jacques Mézard auquel ont été confiés ces deux portefeuilles.
Jusqu’ici proche du PS, Anne-Claire Mialot milite au sein du Laboratoire de l’égalité (Entre les hommes et les femmes) présidé par une ancienne adjointe de Bertand Delanoë Olga Trostiansky.
Elle figurait en 2014 sur une liste socialiste dans le 9ème arrondissement de Paris. Soutien de Manuel Valls durant la primaire de la Belle alliance populaire, Anne-Claire Mialot affiche son réformisme dans le domaine des collectivités.
Lors d’une table-ronde organisée juste avant la présidentielle de 2012, celle qui était alors DGS de Cergy-Pontoise plaidait, à l’instar d’Emmanuel Macron aujourd’hui, pour une instance Etat-collectivités. « Les collectivités ont besoin de connaître quel sera, dans les cinq prochaines années, le taux directeur d’évolution des dotations. Mais quitte à réduire le montant des dotations, faisons en sorte que nos collectivités soient de nouveau dotées d’un pouvoir fiscal », ajoutait-elle. Enfin, plus iconoclaste, Anne-Claire Mialot se prononçait en faveur de l’élection au suffrage universel des intercommunalités.
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